La dépression est associée à un risque accru de maladie de Parkinson, selon une nouvelle étude. Et plus grave est la dépression, plus important est le risque.

Des chercheurs suédois ont comparé 140 000 malades souffrant de dépression avec un groupe de 420 000 personnes qui n'en souffraient pas. Ils ont suivi les patients de ce groupe entre 7 et 25 ans et durant cette période, 3260 cas de maladie de Parkinson se sont déclarés. Ils ont alors constaté que le taux de maladie de Parkinson chez les personnes dépressives était trois fois supérieur à celui des personnes non atteintes par la maladie. En outre, ce risque était plus élevé chez les patients hospitalisés pour dépression, ce qui suggère que plus grave est la dépression, plus important est le risque.

Selon l'auteur principal de cette étude, le Pr Peter Nordstrom, gériatre à l'Université d'Umea en Suède, il y a deux explications possibles à ce lien entre les deux maladies : "Il se peut que la dépression endommage certaines zones du cerveau, ce qui fait le lit de la maladie de Parkinson. Mais il se peut également qu'au tout début de la maladie de Parkinson, les patients soient plus enclins à souffrir de dépression. Pour l'instant il est impossible de tirer une conclusion" souligne le Pr Nordstrom.

Récemment, une autre étude a montré que les migraineux étaient, eux aussi, enclins à souffrir de la maladie de Parkinson. Le risque serait multiplié par deux chez les personnes souffrant de migraine.

Auteur de l'article original: Catherine Cordonnier
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 1. Juin 2015
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