UParfois prescrits en cas de maladie d'Alzheimer, les anxiolytiques pourraient favoriser les fractures osseuses, selon une nouvelle étude finlandaise. On vous explique tout.

Connaissez-vous les benzodiazépines  ? Ces médicaments de la famille des anxiolytiques (qui sont commercialisés depuis les années 1960) agissent sur le système nerveux central : ils sont prescrits en cas d'anxiété, de sevrage alcoolique, d' insomnie , de crises d'angoisse... voire de maladie d'Alzheimer ! Du côté des chiffres, les experts estiment que chaque année, 1 Français sur 5 consomme des benzodiazépines : l'âge médian des patients est de 55 ans, et 67 % des utilisateurs sont des femmes.

Problème : les benzodiazépines (c'est-à-dire l'alprazolam (Xanax), le bromazépam (Lexomil), le clobazam (Urbanyl), le clorazépate (Tranxène), le clotiazépam (Veratran), le diazépam (Valium), le loflazépate (Victan), le lorazépam (Temesta), le nordazépam (Nordaz), l'oxazépam (Seresta), le prazépam (Lysanxia) et leurs génériques) sont très controversés depuis quelques années. Entre autres, ils seraient responsables de dépendances, de troubles de la mémoire et de la vigilance...
Des fractures de la hanche plus fréquentes

Mais d'après une nouvelle étude de la University of Eastern Finland (en Finlande), les benzodiazépines seraient également responsables de fractures osseuses chez les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont travaillé à partir de données médicales portant sur 70 718 Finlandais souffrant de la maladie d'Alzheimer , recueillies entre 2005 et 2011.

Conclusion ? Les scientifiques ont constaté que, chez les patients qui consommaient régulièrement des benzodiazépines (21 % du panel), le risque de fracture de la hanche était de + 43 % par rapport à la moyenne. De manière plus générale, ces personnes subissaient environ 2,5 fractures par an, contre 1,4 fractures par an chez les patients qui n'avaient pas recours aux anxiolytiques : en effet, les benzodiazépines peuvent également provoquer des troubles psychomoteurs, donc des chutes. Et le risque était encore plus élevé si le traitement durait plus de 6 mois. Bref, en cas de maladie neurologique, mieux vaut éviter les anxiolytiques...

Ces travaux ont été publiés dans la revue spécialisée Journal of the American Medical Directors Association .

Auteur de l'article original: Apolline Henry
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 28. Novembre 2016
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