Les progrès de la société United Neuroscience sur l'ébauche d'un futur "vaccin" nommé UB-311 contre la maladie d'Alzheimer ont ranimé les espoirs de nombreuses personnes.

Atlantico : Les progrès de la société United Neuroscience sur l'ébauche d'un futur "vaccin" nommé UB-311 contre la maladie d'Alzheimer ont ranimé les espoirs de nombreuses personnes. En quoi consiste cette avancée ?

Stéphane Gayet : C’est une tentative de plus de mettre au point un vaccin à la fois efficace et bien toléré.

La maladie d’Alzheimer en quelques mots

C’est une maladie liée à l’âge et d’évolution lente qui aboutit à une démence irréversible et actuellement non curable. Elle est liée à la mort progressive de très nombreux neurones (cellules de l’influx nerveux, donc de l’activité cérébrale) qui sont détruits par un lent processus dégénératif et inflammatoire de mieux en mieux connu. Les neurones atteints sont ceux des fonctions dites supérieures - mémorisation, calcul, logique, idéation, conceptualisation, orientation dans le temps et l’espace, sentiments, goûts, habitudes - alors que les neurones moteurs (mouvements) et sensitifs (perceptions) ne sont pas atteints. Cette lente dégénérescence des neurones débuterait au niveau de l’hippocampe (structure cérébrale essentielle à la mémoire) pour s’étendre ensuite au reste du cerveau. Les troubles de la mémoire des faits récents dominent souvent le tableau clinique. Le malade perd progressivement ses facultés intellectuelles et son autonomie. La maladie d’Alzheimer atteint 85 % de la population à 80 ans, ce qui est énorme. Elle est rare avant 65 ans. Aujourd’hui, 900 000 personnes en sont atteintes en France. Elles devraient être 1,3 million en 2020, compte tenu de l’augmentation de l’espérance de vie.

Ce que l’on sait des facteurs pouvant favoriser la maladie d’Alzheimer

Les nombreuses études épidémiologiques entreprises n’ont pas pu dégager une cause principale. On a mis en évidence un grand nombre de facteurs favorisants. L’âge est le plus important. Plusieurs facteurs génétiques ont également été mis en évidence (certains gènes favoriseraient la maladie, d’autres la préviendraient). Les autres facteurs concernent la façon de s’alimenter, la consommation de produits toxiques, le mode de vie, l’environnement, le statut hormonal, les maladies métaboliques et cardiovasculaires, etc. Il faut rappeler qu’il n’existe aucun élément de preuve en faveur d’une éventuelle responsabilité de l’aluminium.

 

L’état actuel des traitements et de la recherche les concernant

Plusieurs molécules médicamenteuses ont été mises au point, commercialisées et prescrites depuis des années. (...)

Auteur de l'article original: Stéphane Gayet
Source: Atlantico.fr
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 25. Janvier 2019
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