10 pléonasmes à éradiquer de toute urgence
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Ils fourmillent dans la presse comme dans les discussions du quotidien. Aussi anodins que communs, les pléonasmes témoignent d'une véritable méconnaissance des mots et de leur sens. Florilège de ces termes et expressions tautologiques à désormais éviter.
«Descendre en bas», «Commencer d'abord», «Être au grand maximum»... Ils n'ont ni queue ni tête et pourtant combien de fois les entendons-nous chaque jour? Les pléonasmes ou «surabondance», «excès», «répétitions» sont on ne peut plus banals au quotidien.
Au travail comme dans la rue, dans la presse comme à la télévision, les pléonasmes présents dans la langue française sont désormais ce que les frites sont au steak haché: inséparables.
Symptômatique d'un manque de connaissance littéraire (bien que certains usent du pléonasme pour faire preuve de style, mais lequel?), ce novlangue s'inscrit dans la veine très en vogue du néologisme et de l'anglicisme, qui subvertissent doucement mais sûrement nombre de nos termes et usages français.
Le Figaro, très attaché à la langue de Molière, vous propose un tour d'horizon, non exhaustif, de ces expressions capillotractées dorénavant à proscrire.
● Au jour d'aujourd'hui
Médaille d'or, d'argent et de bronze à lui seul, «au jour d'aujourd'hui» signifie ni plus ni moins une manière de dire trois fois la même chose. «Hui» issu du latin «hoc die» signifiant «en ce jour», «au jour d'aujourd'hui», revient donc à dire «en ce jour du jour de ce jour». Rien que ça.
● Un forum de discussion...
... n'est jamais un forum de silence. Issu du latin forum, place publique où se réunissaient les citoyens romains pour débattre de sujets de la vie en cité, «le forum» est donc par définition un endroit de discussion. Il n'est donc pas utile de préciser que l'on se rend rarement dans ce lieu précis pour y rester muet ou y faire une sieste...
● Le tri sélectif
Le tri étant par essence déjà une sélection, parler de «tri sélectif» c'est un peu dire que l'on va à la piscine pour y «nager dans l'eau» ou préciser que l'eau... ça mouille.
● Un don gratuit
Rarement désintéressé, le don n'en reste pas moins le résultat d'une action, qui consiste à offrir ou sacrifier quelque chose sans intention de le faire payer en retour. Si l'expression est donc biaisée, il faut néanmoins rappeler que le «don gratuit», historiquement, faisait référence au «don que les assemblées du clergé faisaient au roi pour subvenir aux besoins de l'État».