Accès aux soins : du mieux pour les patients sourds et malentendants
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Comment faciliter la communication entre un patient sourd ou malentendant et son médecin ? En maîtrisant la langue des signes ! Exemples au CHU de Nancy où des médiatrices traduisent les mots du patient bénéficiant en complément d’un suivi renforcé (assistance sociale, dentiste…).
Le handicap constitue-t-il un frein à l’accès aux soins ? Si des rapports et des chartes sont encore publiés à ce sujet, il reste du chemin à parcourir pour une mise en œuvre complète de la loi du 11 février 2005. Ce texte stipulant un « accès aux soins durables et égalitaire des personnes en situation de handicap ».
Lire sur lèvres véhicule 30% du message
Et qu’en est-il du côté des personnes sourdes ou malentendantes ? La spécificité de cette forme de handicap continue de bloquer l’échange entre le patient et son médecin. En effet, « la lecture sur les lèvres permet de faire passer seulement 30% du message », expliquent les spécialistes du CHRU* de Nancy. Une équipe à l’origine de nouvelles mesures pour faciliter la communication et la qualité de la prise en charge :
– Optimiser le temps de la consultation en couplant la présence du médecin à celle d’une médiatrice (infirmière ou interprète diplômée) qui intervient en cas de problème de compréhension. Mais aussi en utilisant un dispositif de visualisation permettant la communication à distance (Tadeo) ;
– Personnaliser l’accompagnement en assurant le suivi par une assistante sociale, une diététicienne, une dentiste tous diplômés en langue des signes ;
– Former tous les professionnels de santé à « l’accueil des patients atteints de surdité ».
Un pas important alors que les risques de renoncements aux soins et de retards de consultations dépendent de la qualité des soins. Et ce pour des besoins toujours plus importants du fait de l’état de santé déjà fragile lié à la défaillance de l’audition.
*Unité Régionale d’Accueil et de Soins pour Sourds et Malentendants (URASSM)