Alcool : l'Académie de médecine parle d'une "défaite majeure pour la santé publique"
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Pour la première fois depuis 50 ans, la consommation d'alcool ne baisse plus en France, alerte l'Académie de médecine, accusant les lobbys de l'alcool d'"entraver l'action publique".
"Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, la consommation d’alcool ne baisse plus en France", s'alarme l'Académie de Médecine dans un communiqué, qualifiant cette situation de "défaite majeure pour la santé publique".
41.000 décès par an en France dus à l'alcool
Après "une diminution régulière du volume d’alcool consommé depuis 50 ans, passé de 26 litres d’alcool pur en moyenne par habitant en 1961 à 11,7 litres en 2017", la consommation française d’alcool est la même en 2017 qu’en 2013, annonçait en effet Santé Publique France dans un bulletin de février 2019. Or, l'alcool est la première cause évitable de mortalité des 15-30 ans, et la deuxième cause évitable de décès de toutes causes et par cancers (après le tabac), rappelle l'Académie. "On ne peut ainsi négliger 41.000 décès chaque année, que 50% des élèves de 6ème ont déjà expérimenté l’alcool, que 20% des élèves de terminale sont des consommateurs réguliers et un coût social évalué à 120 milliards d’euros par an", ajoute-t-elle.
TRIPLE REPERE. Maximum 10 verres par semaine, maximum 2 verres par jour, et des jours dans la semaine sans consommation : "près d’un Français sur 4 de 18 à 75 ans dépasse au moins l’un de ces 3 repères" fixés par Santé Publique France en mars 2019, déplore l'Académie de médecine.
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