Le Havre aux Ânes vient d’ouvrir ses portes aux Ancizes. En plus de proposer des balades pour les enfants, l’ânière mettra bientôt en place des séances de médiation animale.

Arrivée en Auvergne car son mari, travaillant à la SNCF, avait été muté, Frédérique Buffard avait dû démissionner. « Je possédais déjà deux ânes comme animaux de compagnie et, à l'époque, j'avais des problèmes de santé qui me causaient assez souvent des douleurs. Et je me suis rendue compte que ces douleurs s'apaisaient, voire disparaissaient au contact de mes animaux. ».
Pour les enfants comme pour les personnes âgées

C'est ainsi que Frédérique découvre l'asino-médiation. Au sein de l'Union Nationale des Âniers Pluriactifs, elle suit d'abord une formation générale, afin de connaître les animaux et leurs différents caractères. Puis elle continue avec une formation "chuchot'âne", qui lui apprend à comprendre et à prévoir, autant que possible, les réactions de l'animal.

Avec cela, Frédérique possède déjà des bases en médiation animale, mais elle complétera sa formation en septembre, afin de pouvoir donner de réelles séances d'asino-médiation à partir d'octobre. En attendant, elle propose des balades où l'on peut partir accompagné d'un âne, voire à dos d'âne, pour les enfants de 2 à 8 ans : « Le but de la médiation est de faire ressentir un mieux-être à des personnes malades ».

Lorsqu'elle parle de malades, elle pense notamment aux personnes âgées, souffrant de douleurs articulaires ou musculaires, mais aussi aux enfants dysphasiques ou dyspraxiques, voire autistes. « Lors de ma formation, on m'a même parlé de personnes dépressives qui avaient progressé grâce aux animaux. Le contact les apaisait et certains disaient que leur mal-être diminuait après les séances ». La médiation est toutefois un travail à long terme, qui nécessite plusieurs séances, d'une durée de 20 à 30 minutes. Tout d'abord, Frédérique doit cerner la personne, afin de choisir l'âne dont le caractère sera le plus en adéquation. Souvent, lors des premières rencontres, les personnes appréhendent, c'est pourquoi l'âne reste dans un enclos, afin d'établir un premier contact rassurant. Au fil des séances, la confiance doit grandir entre l'animal et l'humain. La personne pourra d'abord sortir l'animal de son pré, puis le caresser, le brosser, le nourrir. Et pour les enfants qui arrivent à avoir une réelle confiance en l'animal, il est possible pour eux de monter l'âne, à cru, pour que le contact soit maximal.
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Auteur de l'article original: Emma Bacci
Source: La Montagne
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 8. Août 2016
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