Entre 1 et 2% de la population française serait porteur d’un anévrisme, sans le savoir.

Un peu plus de 5000 personnes sont victimes, chaque année, d’une rupture d’anévrisme. Et certains signes d’alerte doivent être pris en compte pour prendre en charge le plus rapidement possible cette urgence vitale.

● Qu’est-ce qu’un anévrisme cérébral?
Un anévrisme cérébral est une dilatation anormale de la paroi d’une artère - ou plus rarement d’une veine - au niveau du cerveau. Cette distension entraîne la création d’une poche de sang, appelée «sac anévrismal». Or lorsque les artères se dilatent, elles s’amincissent et se fragilisent. Et plus la paroi est fragile, plus l’artère se dilate. C’est un cercle vicieux. Avec le temps, le mécanisme peut faire craindre une fuite ou, plus grave, une rupture, parfois fatale. Cette dilatation peut être d’origine héréditaire (environ 10% des anévrismes) ou être lié à une malformation congénitale non héréditaire. Ces anévrismes se créent souvent à des endroits où la pression artérielle est la plus forte, notamment au niveau de bifurcation des vaisseaux. Il existe également des anévrismes abdominaux ou thoraciques.

● Quels sont les risques?
La «rupture d’anévrisme», c’est-à-dire l’éclatement de la poche de sang, entraîne une hémorragie plus ou moins grave et puissante. Il s’agit d’une urgence vitale «puisqu’on estime que seuls 50 % des patients qui rompent un anévrisme arrivent vivants dans un hôpital», selon la Société française de neurologie. «Et parmi eux, un tiers environ arrive dans un état gravissime, ou va présenter des complications graves de cet accident hémorragique ou de son traitement.»

Un anévrisme est d’ailleurs le plus souvent découvert lors de sa rupture. Environ 5000 personnes font une rupture d’anévrisme cérébral chaque année en France. Les premières touchées sont les femmes, dans la tranche d’âge entre 40 et 50 ans.

● Quels sont les signes qui doivent alerter?
Lorsqu’une rupture d’anévrisme se déclenche, les signes précurseurs peuvent être un violent mal de tête ou une raideur de la nuque. «Mais également, quand un mal de tête violent traîne de façon inhabituelle, il faut aller consulter», précise le Pr Jacques Moret, chef de service honoraire au CHU de Bicêtre (Le Kremlin Bicêtre).

Il faut enfin faire attention à tous les signes qui font penser à un AVC (nausées, vomissements, aphasie, etc.) car la rupture d’anévrisme est classée parmi les AVC hémorragiques.

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● Peut-on prévenir une rupture d’anévrisme?
Il n’existe pas de traitement préventif contre les ruptures de l’anévrisme.  (...)

Auteur de l'article original: Aurélie Franc
Source: Le Figaro.fr
Date de publication (dans la source mentionnée): Samedi, 20. Janvier 2018
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