Des difficultés à bouger un bras et/ou une jambe, à parler, la perte de la vision d’un œil, une déformation du visage… Les symptômes évoquant un AVC disparaissent parfois spontanément. Il s’agit alors probablement d’un AIT. L’accident ischémique transitoire ne doit pas pour autant être pris à la légère. Le risque de souffrir d’un véritable AVC dans les jours qui suivent est élevé.

Bien moins connus que les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les accidents ischémiques transitoires (AIT) se manifestent par les mêmes symptômes, des difficultés à bouger un membre ou une déformation du visage par exemple. Toutefois, ceux-ci disparaissent spontanément. Il ne s’agit pas de minimiser leur survenue. En effet, ils sont un signal d’alerte puisque le risque de subir un AVC dans les jours qui suivent est élevé.

Ainsi, ce risque « est de 10% à 3 mois, dont la moitié dans les 48 premières heures », avertit Pr Norbert Nighoghossian, chef du service neurologique vasculaire de l’hôpital neurologique Pierre Weithermer de Bron (69). C’est pourquoi « évaluer les AIT rapidement permet d’éviter des accidents graves, sources de mortalité et d’handicap. »

Une plateforme dédiée

Si l’AIT est pris en charge dans les 24 heures, l’AVC peut être prévenu. Permettant potentiellement d’éviter entre 10 000 et 20 000 AVC chaque année. L’Unité Neurovasculaire des Hospices Civils de Lyon propose désormais une hospitalisation de jour dans le cadre d’une plateforme dédiée à l’hôpital Pierre Wertheimer, en complément du bilan réalisé aux urgences.

« La plateforme apporte, outre des examens particulièrement poussés et approfondis (IRM cérébrale échographie cardiaque…), une consultation par un neurologue car le diagnostic d’AIT est avant tout clinique et repose sur l’interrogatoire approfondi du patient et de son entourage », résume le Dr Laura Mechtouff Cimarelli, responsable de la plateforme.

Que faire en cas de suspicion ?

Si les symptômes datent de moins de 6 heures, appelez le 15. Si vous les avez ressentis au cours de la semaine, rendez-vous aux urgences. Si cela fait plus d’une semaine, consultez le médecin traitant.

Auteur de l'article original: Dominique Salomon pour Destination Santé
Source: Hospices Civils de Lyon, 1er mars 2018
Date de publication (dans la source mentionnée): Dimanche, 4. Mars 2018
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