AVC : un masque à oxygène pour réduire les risques de séquelles
- 800 lectures
Les risques de séquelles dues aux AVC pourraient être réduits grâce la pose d'un masque à oxygène avant l'intervention des professionnels de santé.
Un simple masque à oxygène pourrait protéger les personnes atteintes d'un AVC aigu des séquelles neurologiques, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue Brain. Posé aux malades le temps que les professionnels de santé réalimentent le cerveau du patient en sang et donc en oxygène, il préviendrait la perte neuronale. Des conclusions obtenues chez l'animal.
Les chercheurs de l'Inserm ont testé sur des animaux l'oxygénothérapie normobare (100% d'oxygène délivré par un simple masque facial). Les chercheurs ont montré que ce traitement très simple prévient quasi-complètement la perte neuronale et l'inflammation tissulaire chez ces animaux, et de façon complète les déficits sensori-moteurs, suite à l'ischémie cérébrale.
Réduire les séquelles de l'AVC
L'accident vasculaire cérébral (AVC) correspond à l'obstruction ou à la rupture d'un vaisseau qui transporte le sang, et donc l'oxygène, au cerveau. Il s'agit d'une urgence médicale absolue qui nécessite d'appeler le Samu (15). Les séquelles les plus fréquentes et invalidantes sont l'hémiplégie (paralysie de la moitié gauche ou droite du corps) et l'aphasie (trouble du langage oral et écrit, affectant l'expression et la compréhension).
"Ce travail a également une valeur importante pour sa transposition à l'homme car le traitement consiste en une simple bouteille à oxygène et un masque facial léger. Ce traitement serait donc très facile à mettre en œuvre chez des patients ayant un AVC, ce dès le transport en ambulance. Il serait également envisageable de le mettre en œuvre à domicile, avant l'arrivée des secours, chez les patients à haut risque d'AVC, grâce à une formation minimale du patient et de son conjoint" explique Jean Claude Baron, directeur de recherche à l'Inserm et neurologue attaché à l'hôpital Sainte-Anne.
Réduire les risques d'AVC
Première cause de handicap physique et deuxième cause de démence après la maladie d'Alzheimer, l'AVC touche en moyenne 130 000 personnes par an en France, faisant 33000 décès. Plus de 77 000 victimes subissent des séquelles jusqu'à la fin de leur vie (aphasie, problèmes de mémoire...). Pourtant, ces chiffres pourraient être réduits car les médecins pensent que 80% des accidents vasculaires cérébraux ou des récidives pourraient être évités, en ayant une meilleure hygiène de vie (arrêter de fumer, limiter l'alcool, manger équilibré et faire au moins 30 mn d'activité physique chaque jour), et mieux dormir.