Tous les ans, 2.500 enfants sont diagnostiqués d’un cancer en France. Les cancers pédiatriques se localisent à d’autres endroits et se développent plus rapidement que chez les adultes.

Les cancers touchant les enfants et les adolescents sont toujours un sujet douloureux à aborder. La preuve s’il en fallait avec le touchant Nos Étoiles Contraires, qui avait fait pleurer des milliers de spectateurs lors de sa sortie en 2014. Dans ce film, la jeune Hazel se remet d’un cancer de la thyroïde, et son petit ami Augustus est atteint d’un ostéosarcome, tumeur osseuse. Malgré son succès au cinéma, les cancers pédiatriques sont pourtant mal connus. «Septembre en or», le mois de mobilisation contre les cancers de l’enfant, est l’occasion de revenir sur ces maladies.

En France, un enfant sur 440 est atteint d’un cancer avant l’âge de 15 ans. Le chiffre peut sembler énorme, mais les cancers pédiatriques sont en réalité rares. Ils représentent 1 à 2% de l’ensemble des cancers. Il n’empêche que «des enfants meurent chaque jour», rappelle Patricia Blanc, présidente de l’association caritative Imagine for Margo, «tous les ans, 2.500 enfants sont diagnostiqués d’un cancer en France et 500 en meurent».

«Les cancers pédiatriques n’ont rien à voir avec ceux des adultes. Leurs natures anatomiques sont très particulières», explique le Dr Valteau-Couanet, chef du département de cancérologie de l’enfant et de l’adolescent au centre Gustave Roussy (Villejuif). Les enfants et les adolescents sont plutôt touchés par les leucémies (30% des cas, selon l’Institut National du Cancer), les tumeurs du système nerveux central (24%), les lymphomes (11%), ainsi que «d’une myriade de tumeurs comme les neuroblastomes (tumeurs du système nerveux) ou les néphroblastomes (tumeurs du rein) qui n’atteignent pratiquement que des enfants», précise le médecin. En revanche, les cancers du poumon ou du sein, très fréquents dans le monde adulte, sont beaucoup plus rares chez l’enfant.

80% de guérison
Environ 80% de ces cancers pédiatriques seront guéris. «À l’heure actuelle, les traitements des enfants reposent sur la chimiothérapie, la chirurgie et la radiothérapie, bien qu’on n’aime pas trop utiliser cette dernière à cause des effets secondaires», explique le Dr Valteau-Couanet. «Pour arriver à ces 80%, on a adapté des traitements réservés aux adultes mais aussi développé des protocoles propres comme l’immunothérapie».

Cependant, il reste des tumeurs que les médecins ne savent pas guérir. C’est le cas par exemple du glioblastome, la tumeur du cerveau qui a emporté la fille de Patricia Blanc, Margo. (...)

Auteur de l'article original: Marine Van der Kluft
Source: Le Figaro.fr
Date de publication (dans la source mentionnée): Samedi, 15. Septembre 2018
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