Les malades atteints de la maladie de Parkinson devraient suivre un programme sportif adapté pour réduire les risques de dégénérescence musculaire et osseuse et améliorer leur capacité cognitive.

L'activité physique aiderait les patients atteints de la maladie de Parkinson à améliorer leur santé métabolique cardiaque, musculaire et osseuse, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale JAMA Neurology. Mais elle permettrait aussi de ralentir la progression de la maladie et le déclin cognitif.

Les chercheurs de la Mayo Clinic (Etats-Unis) ont réalisé une étude clinique avec 762 patients pour analyser l'efficacité clinique de l'exercice physique sur la maladie de Parkinson.

La pratique d'un sport de manière intense et vigoureuse, d'étirements et d'exercice d'équilibre permettrait de libérer des facteurs trophiques dans le cerveau permettant de maintenir les connexions cognitives.

« L'exercice aérobie favorise des facteurs trophiques protecteurs sur le cerveau dont la fonction est de maintenir les neurones en vie et de faciliter la croissance de leurs prolongements. L'exercice aide ainsi à maintenir les connexions et prévient l'atrophie du cerveau caractéristique de la maladie de Parkinson », explique le Dr Eric Ahlskog, neurologue à la Mayo Clinic et auteur principal de l'étude.
La mise en place d'un programme adapté

L'activité physique doit être mise en place par un kinésithérapeute et doit se pratiquer de manière réaliste et progressive pour favoriser une bonne acceptation du patient.

Tous les exercices d'aérobie sont bénéfiques (exercices cardio ou d'endurance). Ils doivent être pratiqués quatre fois 45 minutes par semaine de façons vigoureuse.
La maladie de Parkinson en France

La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente en France après la maladie d'Alzheimer. Cause majeure de handicap chez le sujet âgé, elle survient chez les personnes de 45 à 70 ans. Si elle se caractérise majoritairement par des tremblements intempestifs et incontrôlables, la maladie de Parkinson peut aussi entraîner des symptômes non moteurs et psychologiques tels que de la fatigue, des constipations, de l'anxiété ou même une dépression.

Auteur de l'article original: Agathe Mayer
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 29. Janvier 2016
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