Première cause de handicap acquis et troisième cause de mortalité en France, l’accident vasculaire cérébral (AVC) touche 130 000 Français chaque année. Comment réagir si l’un de vos proches en présente les symptômes typiques ? Quelles habitudes prendre au quotidien pour vous en préserver? Ce jeudi 14 mai est organisée la Journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral. L’occasion de rappeler les facteurs de risque, les moyens de prévention ainsi que les signes évocateurs d’un AVC.

L’accident vasculaire cérébral se traduit par la rupture soudaine d’un vaisseau sanguin irriguant le cerveau (hémorragie) ou par l’interruption brutale de la circulation du sang dans le cerveau alors privé d’oxygène (ischémie).  « Les trois symptômes spécifiques sont la paralysie brutale du visage, une difficulté à parler et l’affaiblissement d’un bras ou d’une jambe », souligne le Pr François Rouanet, neurologue au CHU de Bordeaux et coordonnateur de la cellule aquitaine de lutte contre les maladies cardio-neuro-vasculaires.

« Un seul d’entre eux suffit à la reconnaissance d’un AVC, et doit immédiatement conduire l’entourage de la victime à appeler le 15 ». Le patient ne doit en aucun cas être emmené à l’hôpital par ses proches. Seul le service des urgences est à même d’assurer ce transfert en toute sécurité. Plus cette prise en charge est précoce et médicalisée, moins les séquelles liées aux lésions cérébrales risquent d’être importantes. Les chances de récupération sont donc améliorées.

Limitez le risque

L’hypertension artérielle, la fibrillation auriculaire, le diabète, l’obésité, l’alcool et le tabagisme sont autant de facteurs augmentant le risque de survenue d’un AVC. « Pour s’en protéger, la prévention consiste à mener une activité physique régulière et adaptée », décrit le Pr Rouanet. Une alimentation équilibrée et variée ainsi que l’arrêt du tabac sont deux résolutions incontournables.  « La surconsommation de graisses et de sel dans nos assiettes expliquent en effet la forte incidence de l’AVC. Enfin, l’augmentation du nombre d’AVC chez les jeunes filles observée ces dix dernières années est corrélée au cocktail pilule-cigarette », conclut le Pr Rouanet.

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Auteur de l'article original: Laura Bourgault
Source: Interview du Pr François Rouanet, neurologue au CHU de Bordeaux et coordonateur de la cellule aquitaine de lutte contre les maladies cardio-neuro-vasculaires, le 11 mai 2015.
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 18. Mai 2015
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