Dans les écoles, le « jeu du foulard » n'a pas disparu
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« Jeu du foulard », « jeu de la tomate », « jeu de la serviette »… Depuis un demi-siècle environ, ces pratiques dangereuses fleurissent dans les écoles primaires. Le principe ? Étrangler l’un de ses camarades (ou soi-même) d’une manière ou d’une autre (avec un bout de tissu, un lacet, voire en retenant tout simplement sa respiration), afin de « couper » le flux de sang qui se dirige vers le cerveau via les carotides. L’objectif ? Susciter des hallucinations visuelles et/ou auditives, voire un malaise ou une perte de connaissance.
Sauf qu’on pensait qu’ils appartenaient à un autre temps, qu’ils avaient disparu définitivement. Pourtant, d’après des chercheurs français, 71 % des écoliers en ont déjà entendu parler et 40 % s’y seraient même déjà essayé au moins une fois. Dans certaines écoles, cette dernière statistique peut même atteindre 75 %, surtout parmi les petits garçons… En résumé, un élève sur quatre de CE1 et de CE2 est concerné. L’étude a été menée dans 25 écoles primaires de l’Académie de Toulouse, sur près d’un millier d’enfants, puis publiée dans la revue scientifique Archives de pédiatrie.
Surdité, cécité, épilepsie… Le risque est réel
Le risque est évidemment bien réel. Lorsque le cerveau est privé d’oxygène pendant plusieurs minutes, des séquelles sérieuses peuvent apparaître : paralysie d'un ou plusieurs membres, surdité, cécité, épilepsie sévère, troubles cognitifs… La mort (ou le coma) peut d’ailleurs survenir en 4 minutes.
Le rôle des parents, c’est bien sûr celui de la prévention. « Mais si les parents sont conscients de la gravité de ces pratiques, la majorité continue de penser que cela n’arriverait pas à leur propre enfant : parce qu’il est assez mature, parce qu’il est conscient du danger, parce qu’il en a compris les risques », expliquent quand même les auteurs de ces travaux.