Dépenses de santé en 2017 en France : 3 000 euros par habitant
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En 2017 en France, les dépenses de santé ont progressé de 1,3%, atteignant 199,3 milliards d’euros. Ces chiffres ressortent d’un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publié ce lundi. La France y apparaît comme l’un des pays de l’Union Européenne où les dépenses de santé sont les plus élevées mais où le reste à charge reste le plus faible…
En France, la consommation de soins et de biens médicaux s’est élevée en 2017 à 199,3 milliards d’euros. Soit 2 977 euros par habitant. Ce qui correspond à 8,7% du PIB. Dans le détail, ce montant comprend les dépenses de soins hospitaliers (92,8 milliards d’euros), les soins de ville (53,4), les médicaments délivrés en ville (15,5) et les autres biens médicaux (transports sanitaires, optique…) pour 5 milliards d’euros. Ce qui fait de la France l’un des pays de l’Union européenne où la dépense courante de santé est la plus élevée (1,1 point de plus que la moyenne de l’Union Européenne à 15).
Quelle prise en charge ?
La Sécurité sociale contribue largement (77,8%) à la prise en charge de ces dépenses. « Cette part a progressé de 0,2 point en moyenne par an entre 2008 et 2017, notamment du fait de la hausse du nombre d’assurés exonérés du ticket modérateur liée au vieillissement de la population et au développement des pathologies chroniques », précise la Drees.
Quant aux complémentaires, elles contribuent aux dépenses à hauteur de 13,2%. Enfin, 7,5% des dépenses de santé restent à la charge des ménages. Cette part poursuit ainsi son mouvement de baisse constaté depuis 2008. Notons d’ailleurs qu’au sein des pays de l’OCDE, la France est le pays où le reste à charge des ménages est le plus limité.
Le point de vue des Français
Le document de la Drees aborde aussi le regard porté par les Français sur les dépenses de santé. Ils sont ainsi très sensibles aux inégalités d’accès aux soins. C’est d’ailleurs l’inégalité la plus souvent citée comme étant « la moins acceptable ». Ils sont aussi très attachés au caractère universel et public du système d’Assurance maladie. La quasi-totalité considérant qu’il doit rester « essentiellement public ». Toutefois, près de six Français sur dix, en particulier les plus modestes et ceux en moins bonne santé, trouvent que leur reste à charge est trop élevé.