Étudiants en médecine : la suppression du «numerus clausus» votée à l’Assemblée
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Les passerelles entre les différents cursus et les critères de sélection seront précisés par décret.
C’est l’une des mesures phares du projet de loi Santé. L’Assemblée nationale a approuvé mardi la suppression du « numerus clausus » pour la rentrée 2020, ainsi que celle du concours couperet limitant le nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine.
Cette suppression, votée en première lecture par 74 voix contre 4 et 11 abstentions, doit permettre d'« augmenter de 20 % à peu près le nombre de médecins formés » tout en diversifiant leurs profils, selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Critères de sélection et passerelles entre cursus seront précisés par décret.
« Gâchis »
En 2018, le quota avait été fixé à 8 205 places, quand 59 753 étudiants se présentaient en première année commune aux études de santé (Paces). Ce couperet entraîne un « gâchis » et « conduit à l’échec d’excellents lycéens », selon la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal.
Les effectifs d’étudiants en deuxième ou troisième années de médecine, mais aussi en dentaire, pharmacie et maïeutique (sage-femme), seront déterminés à l’avenir par les universités, en lien avec les agences régionales de santé, selon les capacités et les besoins du territoire.
Consensus
La fin du numerus clausus a donc globalement fait consensus dans l’hémicycle. Les oppositions ont toutefois souligné le caractère « flou » de sa mise en œuvre, à l’instar de Jean-Pierre Door (LR) et Caroline Fiat (LFI) qui se sont aussi interrogés sur la manière dont s’effectuerait la sélection des étudiants.