Facebook voulait aussi collecter vos données médicales
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Depuis quelques mois, Facebook discute avec des hôpitaux américains pour récupérer les données de patients. Face aux récents scandales, le groupe a suspendu ses recherches.
Vie privée, centres d’intérêt, conversations, goûts musicaux… Facebook en sait déjà beaucoup sur vous, mais ne comptait pas s’en contenter. Le réseau social souhaitait ainsi élargir ses activités à un tout nouveau secteur : la santé. Depuis quelques mois, des représentants du groupe auraient organisé des réunions secrètes avec des hôpitaux américains pour sceller des accords d’échanges de données. Selon CNBC, l’entreprise de Mark Zuckerberg a depuis réduit ses ambitions. Après le scandale Cambridge Analytica, Facebook préfère éviter un nouveau problème de données.
Docteur Zuckerberg
Aux hôpitaux américains, Facebook promettait monts et merveilles. En échange des données médicales des patients (maladies, prescriptions...) le service proposait d'offrir aux médecins des meilleurs méthodes de soin. En combinant les données médicales aux informations que partage un patient sur Facebook (comme l’âge, le nombre d’enfants, la vie sociale ou les goûts), le site espérait proposer des traitements plus adaptés et un meilleur suivi de la personne.
Exemple : dans le cas de l’opération d’un individu qui n’aurait pas d’amis proches près de lui pour le soutenir, les hôpitaux pourraient faire venir plus régulièrement des infirmiers.
En tête du projet : le docteur Freddy Abnousi, un cardiologue américain débauché par le réseau social. Sur sa page LinkedIn, l’homme dit « diriger des projets confidentiels ». Il dépend du « Building 8 », le bâtiment de Facebook en charge des recherches expérimentales.
Se concentrer sur la vie privée
Problème : comment mettre les utilisateurs en confiance avec des données hautement confidentielles, et plus particulièrement quand on s’appelle Facebook ? Depuis plusieurs semaines, le réseau social est dans la tourmente et se révèle incapable de protéger les données de ses utilisateurs. Cambridge Analytica, collecte des appels/SMS… Mark Zuckerberg s’est même longuement exprimé sur la question lors d’une conférence téléphonique, affirmant devoir « prendre plus de responsabilités ».
« Nous avons décidé de suspendre ces discussions pour nous concentrer sur d’autres tâches importantes, comme une meilleure protection des données des utilisateurs ». Par la voix d’un porte-parole, Facebook a annoncé à CNBC que le projet avait donc été mis en pause, afin de rassurer les utilisateurs.
Le site précise néanmoins que ces données médicales n’avaient pas vocation à être vendues et auraient été anonymisées pour ne servir qu’à des fins thérapeutiques.
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