« J’ai peur » : de l’enfance à l’adolescence…
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Mais de qui la peur est-elle le nom ? Pas toujours facile de répondre à cette question concernant les enfants et les adolescents. Pendant ces différentes périodes du développement en effet, le mélange des émotions et les sources d’anxiété peuvent être difficiles à appréhender pour les parents. Comment alors répertorier les différentes craintes en fonction des âges ?
Avec la joie la tristesse et la colère, la peur fait partie de l’une des quatre grandes émotions caractéristiques de l’espèce humaine. Chez l’adulte, la peur est concrète, on comprend facilement son origine et son facteur déclenchant. On sait évaluer à quel point ce ressenti est rationnel ou non.
Mais dans le cas de la peur infantile, il n’est pas toujours facile de l’expliquer, ni d’évaluer son niveau d’intensité. D’autant qu’en fonction du degré de conscience, du stade de développement de l’enfant, mais aussi de son éveil dans le monde des adultes, ce sentiment émane dans divers contextes et s’expriment différemment selon les âges. Ainsi chez le nouveau-né, la peur du contact physique et le bruit provoquent une réaction d’effroi, de morosité », décrit le Dr Valleteau de Mouillac, pédiatre à Paris.
Les peurs de la petite enfance
Chez le bébé, avant l’acquisition de la parole, plusieurs stades sont définis :
De 6 à 8 mois, « la timidité ou l’anxiété face à une personne ou un objet étranger », stimule les cris du petit qui se réfugiera alors dans « le repli, la tristesse, l’effroi » ;
Entre 12 et 18 mois, « la séparation des parents, l’angoisse du soir, la propreté et les blessures » jouent avec la corde craintive de l’enfant qui aura tendance à faire preuve « de refus, d’hostilité, de changements de comportements et/ou à souffrir de troubles du sommeil » ;
De 2 à 3 ans, les éléments naturels comme l’eau, le feu et les éclairs peuvent inquiéter. Les peurs « du noir, des cauchemars et des animaux » pointent aussi le bout de leur nez. « Des pleurs et des cris, des évitements de l’animal ou des terreurs nocturnes » surviennent alors.
De 4 à 5 ans, l’angoisse en cas de séparation des parents se prolonge par la « peur de la solitude voire de la mort ». A compter de cet âge, l’enfant se rattache à un « besoin voire une quête excessive de réassurance » ?
De 5 à 7 ans, « des objets spécifiques, des maladies graves, des événements violents », peuvent devenir de nouvelles sources d’appréhension.
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