Parler toujours gentiment pour élever ses enfants dans la joie et la bonne humeur, c'est la base de l'éducation bienveillante... Une utopie ? Plutôt un défi qui devient plus facile quand on sait comment s'y prendre.
L'éducation bienveillante, ça fait du bien et ça marche !

Qu'entend-t-on par éducation bienveillante, on essaie tous d'être des parents positifs, non ?

« La psychologie positive fait du bien-être une priorité, avant de souligner les éventuels problèmes de caractère ou de comportement, explique Agnès Dutheil, psychothérapeute. Et dans l'éducation, ça change tout ». Traditionnellement, les parents « corrigent » les enfants, pour qu'ils ne refassent pas de bêtises, gomment leurs « défauts », et sont parfois « durs pour leur bien ». Une éducation bienveillante vise à essayer d'abord de les écouter, de leur parler sans s'énerver, de les aider à formuler leurs émotions, de les comprendre sans les juger. On les met en confiance en les encourageant et en signalant d'abord ce qu'ils font de bien. Au quotidien, cela demande une attention pour que les remarques positives soient être plus fréquentes que les critiques.
Mais si on les complimente beaucoup, les prépare-t-on à affronter la dureté du monde ?

« Il est prouvé que valoriser un enfant lui permet au contraire d'acquérir une bonne estime de lui-même et d'être plus solide face aux critiques extérieures ou aux difficultés », assure Charlotte Ducharme, maman formée à la psychologie positive et blogueuse. Mais « pas question de lui répéter qu'il est merveilleux, prévient Agnès Dutheil. Tout est affaire de dosage. S'il dit se trouver affreux, avec son nez horrible, on ne dit pas simplement que c'est n'importe quoi, car cela le rabaisse. « On met l'accent sur ce qu'il a de beau, sur ses talents », conseille la psychothérapeute. Voilà qui l'aidera à savoir sur quels atouts compter et comment donner du sens à ses choix plus tard. Mais quand ça ne va pas, il faut le dire, formuler ses critiques avec la même précision, et sanctionner si nécessaire en se référant aux règles de vie prédéfinies, avec mesure et en rapport avec le problème : on ne prive pas de dessins animés pour une bagarre à l'école, mais on demande d'aller faire des excuses !
Faut-il quand même leur poser un cadre ?

Bien sûr ! « Mais au lieu d'imposer des contraintes et de les obliger à obéir aveuglement, on privilégie la coopération, ce qui implique de réfléchir ensemble aux règles de vie. » conseille Charlotte Ducharme. Ils ne vont pas choisir de se laver, de faire leurs devoirs ou pas, mais peut-être le moment de s'y mettre et ce qui va les responsabiliser. Reste à réfléchir aux valeurs communes. Les inscrire sur une grande feuille est bon moyen de matérialiser ces repères. (...)

Auteur de l'article original: Sophie Viguier-Vinson
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Dimanche, 7. Février 2016
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