Les gens intelligents seraient plus exposés aux maladies mentales que les autres
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Une récente étude démontre une forte corrélation entre QI élevé et troubles mentaux.
«Heureux sont les simples d'esprit», dit le célèbre adage. Vieux comme le monde, ce stéréotype aurait bel et bien une part de vérité, et c'est la science qui le dit. Selon une récente étude publiée dans la revue Science Direct, les individus ayant un QI élevé seraient effectivement plus enclins à souffrir de maladies mentales.
Pour parvenir à cette conclusion, une équipe de chercheurs Américains a interrogé 3.715 membres de la Mensa, qui ont tous un QI supérieur à 98% de la population (américaine), explique The Independent. Conçue pour contribuer à la recherche scientifique, la Mensa est peu connue en France, mais totalise près de 50.000 membres aux États-Unis. Pour l'expérience en question, seules les personnes ayant un QI supérieur à 130 –comprendre des surdoués– ont été sélectionnées. Ces dernières ont été priées d'indiquer si elles avaient déjà été diagnostiquées comme souffrant de troubles mentaux tels l'autisme, le déficit d'attention ou encore l'hyperactivité. Puis de signaler d'éventuels problèmes d'humeur, d'anxiété, ou d'épisodes dépressifs.
Les chercheurs ont ensuite comparé les résultats obtenus avec ceux des individus au QI «normal», c'est-à-dire compris entre 85 et 115. Ils ont, pour cela, croisé les taux de maladies mentales obtenus auprès des «génies» avec ceux des statistiques nationales en la matière. Et les résultats sont plutôt probants: tandis que 10% de la population a été diagnostiquée comme souffrant de pathologies mentales, ce taux s'élève à 20% chez les membres de la Mensa.
L'hypersensibilité des cerveaux développés aux stimuli de l'environnement
Toujours selon l'étude, ces chiffres corroborent l'hypothèse scientifique selon laquelle les gens au cerveau «ultra-développé» seraient bien plus réactifs aux stimuli de leur environnement et disposeraient par conséquent d'un système immunitaire plus faible. L'hyperactivité cérébrale aurait ainsi des répercussions physiologiques, comme l'explique l'auteur de l'étude:
«Une portion significatives de ces individus souffrent au quotidien de leur hyper-excitabilité émotionnelle et physique.»
Autrement dit, même les plus petits stimuli, comme le bruit d'une personne qui mâche ou celui d'un froissement de papier peuvent déclencher chez eux un pic de stress.
Si les chercheurs insistent sur le fait que le QI ne peut pas être considéré comme le facteur principal des troubles psychologiques, il y a toutefois une prédisposition, chez les personnes très intelligentes, à ces derniers.