Les patients à l'origine des violences à l'hôpital dans 90 % des cas
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Un suivi des violences à l'hôpital est réalisé depuis 10 ans par l'Observatoire des violences en milieu de santé. Une méthode qui permet de trouver des solutions face aux agressions physiques ou verbales dont est victime le personnel de santé. Neuf fois sur dix, les auteurs des faits sont les patients.
Une réelle hausse de la violence en milieu hospitalier ?
Entre 2011 et 2012, les déclarations se sont multipliées par deux, sans que cette augmentation puisse être considérée comme un accroissement réel de la violence. Entre 2013 et 2014, la progression était marquée, atteignant 12 %, mais il demeure néanmoins difficile d'appréhender l'évolution réelle de la violence dans les établissements de santé. En effet, le nombre de déclarations a nettement augmenté (passant de 11 021 à 12 432) alors que le nombre d'établissements déclarants est resté stable (353 contre 352).
3 845 faits de violence signalés en Ile de France
En Île-de-France, les déclarations des établissements ont culminé avec 3 845 faits signalés. Si la région ne peut exclure le nombre élevé d'incivilités et d'autres violences, sa sur-représentation est certainement liée à la politique très incitative développée au sein de l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) qui a fait de la lutte contre ces phénomènes l'une de ses priorités (les déclarations sont d'ailleurs beaucoup plus faibles en Ile-de-France dans les établissements non affiliés à l'AP-HP).
Violences : les infirmières en première ligne
Pour un quart des faits de violences rapportés, le service psychiatrie est concerné. Il est suivi des services des urgences (14,17 %) et de médecine. Le plus souvent, les déclarations font état d'atteintes aux personnes (72 %) avec des violences physiques dans 45 % des cas et d'injures dans 32 % des signalements. Les menaces armées ne représentent qu'1 % des déclarations. Le personnel hospitalier est le plus souvent touché (78 %), avec une importante représentation des infirmières (46 % des cas) et moindre des médecins (10 %). (...)