Les ronfleurs chroniques présenteraient des symptômes d'Alzheimer précoces
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Selon une étude américaine, les personnes souffrants de troubles du sommeil pourraient développer des déficiences cognitives comme la maladie d'Alzheimer plus tôt que la moyenne.
Avis aux ronfleurs. Selon une récente étude parue dans la revue américaine Neurology, les personnes atteintes de troubles du sommeil, comme les apnées du sommeil, présenteraient des déficiences cognitives précoces. Et donc seraient plus sujets à la maladie d'Alzheimer. Autrement dit, leur mémoire, leur attention et leur pensée auraient tendance à s'affaiblir plus vite que les autres. En moyenne, ces déficiences surviendraient 12 ans plus tôt, à 77 ans au lieu de 90 ans. Au total, l'Association américaine de neurologie a suivi près de 2500 personnes âgées de 50 à 70 ans.
De fait, lorsqu'un individu ronfle ou souffre d'apnée du sommeil, il prive son cerveau d'oxygène. Ces arrêts respiratoires provoquent l'hypoxie. La quantité d'oxygène apportée aux organes corporels est bien inférieure à la moyenne. Une privation d'oxygène qui aurait des conséquences directes sur notre cerveau et donc favoriseraient la maladie d'Alzheimer, selon l'Association américaine de neurologie. Les auteurs de l'étude ne généralisent néanmoins pas ce lien à tous les ronfleurs.
8% des Français souffrent d'apnées du sommeil
Alors quelles sont les solutions pour les ronfleurs? A ce jour il n'existe aucun médicament permettant de soigner les apnées du sommeil. Mais il existe un traitement par ventilation à pression positive continue, aussi appelé PPCO. Semblable à un petit aspirateur, l'appareil délivre de l'air sous pression au patient par le biais d'un masque.
Or à en croire le Centre du cerveau de l'Ecole de médecine de l'université de New York, ce traitement pourrait définitivement retarder les effets néfastes des troubles du sommeil sur le cerveau. En France, près de 8% de la population souffre d'apnées du sommeil, selon l'Institut National du Sommeil et de la Vigilance.