Les violences empêchent les enfants de grandir
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Séquelles physiques, maladies, retard dans le développement ou encore souffrance mentale… Les violences envers les enfants ont des conséquences graves. Une Journée universitaire de pédiatrie médico-légale a réuni ce vendredi 17 novembre 600 professionnels de la protection de l’enfance à Nantes pour évoquer cette thématique. A l’occasion de la journée mondiale des droits de l’enfant, son objectif, mettre à jour les connaissances concernant les conséquences de ces actes sur la santé des plus jeunes. Mais aussi améliorer le dépistage et la prévention. Le point avec le Dr Nathalie Vabres, pédiatre au CHU de Nantes.
« Ce qui ne tue pas rend plus fort. » Cet adage est « une énorme fumisterie », selon le Dr Nathalie Vabres. Bien au contraire, les violences envers les enfants, qu’elles soient physiques, psychologiques et/sexuelles, ont des conséquences graves sur leur santé à long terme. Les victimes ont davantage de risque de développer des maladies cardiovasculaires, des cancers, d’éprouver un retard du développement cognitif et/ou sensoriel. « Ces enfants ont parfois des séquelles physiques, mais aussi des difficultés à grandir ou à grossir », précise la pédiatre de l’unité d’accueil des enfants en danger du CHU de Nantes. « Ils ont un retard d’acquisition intellectuel, du langage et présentent de nombreuses conduites à risque comme des addictions ou des scarifications. »
Les compétences sociales sont elles aussi impactées. « Victimes des violences conjugales de leurs parents, les enfants ne parviennent pas à mettre en œuvre la négociation et se retrouvent à reproduire des actes violents envers les autres », ajoute-t-elle. Et les difficultés se font ressentir fortement à l’école. « Sauf exception, la plupart de ces jeunes éprouvent des retards scolaires car ils se trouvent en permanence en reviviscence des scènes vécues », explique le Dr Vabres. (...)