Leucémie et cancer du cerveau chez l’enfant : les insecticides en question
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Un risque accru de leucémie et de cancer du cerveau chez l’enfant pourrait être lié à l’usage domestique d’insecticides, notamment d’antimoustiques.
Les cancers de l’enfant sont rares, puisqu’ils représentent 0,5% de l’ensemble des cancers alors que les moins de 15 ans forment 20% de la population. Néanmoins, 1800 nouveaux cas de cancers sont détectés chaque année en France métropolitaine dans cette tranche d’âge, et près de 300 enfants en décèdent. Les leucémies et les cancers du cerveau sont les plus fréquents, respectivement 30% et 25%, et les principales causes de décès.
L’amélioration de la survie grâce aux progrès thérapeutiques est bien réelle. «L’incidence (survenue de nouveaux cas, NDLR) est stable en ce début de XXIe siècle, mais la mortalité continue à baisser d’environ 2% par an et ceci de façon analogue en Île-de-France et en France métropolitaine», expliquait la semaine dernière l’Observatoire régional de santé (ORS) d’Île-de-France, dans une étude commanditée par l’Agence régionale de santé.
«Les facteurs de risque demeurent encore largement inconnus», notaient en revanche les auteurs, l’épidémiologiste Maylis Telle-Lamberton et la directrice de l’ORS Île-de-France Isabelle Grémy. En dehors des rayonnements ionisants, les chercheuses évoquaient des facteurs environnementaux, «en particulier les expositions liées au trafic routier, les champs magnétiques de basse fréquence, les pesticides, par exposition directe ou par celle des parents en période préconceptionnelle et certaines infections».
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Des travaux actualisés
C’est précisément la question controversée de l’exposition domestique aux pesticides et des risques de cancers chez l’enfant qu’a abordée le Pr Geneviève Van Maele-Fabry (Université catholique de Louvain, Belgique), lors d’une journée sur le thème «Cancer et environnement» organisée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) en collaboration avec l’Itmo Cancer (Aviesan) et l’Institut national du cancer (INCa), le 2 octobre à Paris.
«Si l’on regarde les études de bonne qualité, on constate qu’il y a une augmentation statistiquement significative du risque de cancer du cerveau»
Pr Geneviève Van Maele-Fabry, Université catholique de Louvain
Avec sa collègue de l’École nationale vétérinaire de Toulouse (université Paul-Sabatier), Laurence Gamet-Payrastre, elle a repris les meilleures études publiées ces dix dernières années. «De nombreuses études ont été réalisées mais les résultats semblent discordants, explique le Pr Van Maele-Fabry. (...)