L'hôpital à hauteur d'enfants
- 917 lectures
Les soignants ne manquent pas d'imagination pour dédramatiser une intervention chirurgicale, les soins et les différents examens que les jeunes doivent subir.
C'est grâce à des Playmobils et à des poupées que l'équipe du service d'hospitalisation de chirurgie cardiaque pédiatrique du Centre chirurgical Marie-Lannelongue - situé au Plessis-Robinson, à côté de Paris - explique désormais aux enfants de 3 à 12 ans ce qu'est une opération et les appareils qui les équiperont à leur réveil en réanimation. De quoi limiter leur peur, et aussi celle de leurs parents... Cette initiative a été nominée aux Trophées de l'innovation de la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés non lucratifs (la FEHAP), qui sont remis aujourd'hui à Deauville.
"De nombreux parents nous racontent le choc qu'ils ont vécu lors de la visite de leur enfant en réanimation. Et nous avons constaté que malgré toutes les explications données par les professionnels, les parents et les enfants posaient à maintes reprises les mêmes questions sur l'hospitalisation", souligne Edwige Jonquet, cadre des services d'hospitalisation pédiatrique au CCML et responsable du projet, dans un communiqué de presse. C'est ainsi qu'est née l'idée de se mettre à la portée des enfants (et de leurs parents) pour leur apporter une information facilement compréhensible.
Informer, soigner, valoriser
Les Playmobils servent à décrire le service d'hospitalisation, le bloc opératoire, la réanimation, les différents professionnels que l'enfant va rencontrer (brancardiers, anesthésistes, chirurgiens, infirmières, aides-soignantes) et leurs rôles respectifs. Quant à la poupée appareillée, elle permet d'aborder les différentes prothèses dont l'enfant sera porteur à son réveil en réanimation et d'expliquer à quoi servent tous les "tuyaux" (cathéter central, drains, électrodes, sonde d'intubation, sondes urinaires...). "On peut ainsi évoquer, par exemple, le soulagement de la douleur grâce aux médicaments qui peuvent être administrés par le cathéter central", ajoute Edwige Jonquet.
(...)