Selon une nouvelle étude scientifique, les personnes de plus de 65 ans ayant un odorant plus développé que les autres ont moins de probabilité de décéder dans les années qui suivent.

Avec l'âge, l'ouïe, l'odorat, la vue ou même le goût peuvent diminuer progressivement. Cependant, la baisse de l'odorat ne serait pas un signe à prendre tout à fait à la légère. Une nouvelle étude scientifique publiée dans le journal Annal of Neurology révèle que la perte de l'odorat pourrait être un bon indicateur de l'état de santé des plus de 65 ans.

Les chercheurs de l'Université Columbia de New-York (Etats-Unis) ont fait sentir une quarantaine d'odeurs à 1169 participants hommes et femmes de 65 ans ou plus. Ceux-ci ont ensuite dû les identifier grâce à une liste à choix multiples. Les scientifiques ont ensuite pris en compte les antécédents médicaux et le mode de vie des participants afin de ne pas fausser les résultats.

Une fois les données statistiques collectées, les chercheurs ont observé que les personnes ayant plus de mal à identifier les odeurs avaient un risque multiplié par 2,5 de mourir dans les quatre ans suivant le test, comparé aux participants dotés d'un bon odorat. Dans ce sens, avoir un bon odorat serait donc gage d'une plus grande longévité. Au bout des quatre années de suivi, les chercheurs ont ainsi déploré le décès de 349 hommes et femmes, tous dotés d'un mauvais odorat.

« Le risque de décès a augmenté progressivement à mesure que les performances au test d'odorat diminuaient. Il était plus élevé chez les participants ayant le plus mauvais odorat, même après avoir pris en compte les autres paramètres », a ainsi résumé le Dr Davangere Devanand, co-auteur de l'étude, cité par l'agence Eurekalert.

« Cette étude ne concernant que les personnes âgées, la question est désormais de savoir si ce risque se retrouve chez les adultes ayant une mauvais identification des odeurs. »

Si le lien entre le risque de mourir dans les quatre ans et la baisse de l'odorat n'a pas encore été identifié, il pourrait être un indicateur précoce de mort imminente. La baisse de l'odorat pourrait ainsi être un signe avant-coureur d'une maladie grave non diagnostiquée, mais aussi entraîner des accidents de la vie courante. Les personnes âgées avec un odorat plus faible risquent ainsi d'avaler de la nourriture avariée sans s'en rendre compte ou encore de s'intoxiquer à cause d'une fuite de gaz ou d'un incendie.

Auteur de l'article original: Hélène Bour
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 8. Juin 2015
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Mots-clés: odorat, odeur