Les chercheurs canadiens comparent le cerveau des personnes atteintes de la maladie de Parkinson à un moteur qui serait en surchauffe. Faute d'énergie, certains neurones cesseraient de fonctionner.

La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative chronique, lentement évolutive, qui touche une structure de quelques millimètres située à la base du cerveau et qui est composée de neurones dopaminergiques. Leur fonction est de fabriquer et libérer la dopamine, un neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements du corps, en particulier les mouvements automatiques. Touchés par la maladie, les neurones cessent de fonctionner. Mais la raison pour laquelle ils cessent leur activité est encore inconnue.

Une équipe de chercheurs de l'Université de Montréal vient sans doute de faire un grand pas vers la résolution de ce mystère. En effet, ils viennent de découvrir que les cellules du cerveau impliquées dans la maladie de Parkinson avaient des besoins énergétiques plus importants que les autres. "Comme un moteur qui fonctionnerait toujours à haute vitesse, ces cellules ont besoin d'une quantité d'énergie incroyable pour fonctionner" explique le Pr Louis Eric Trudeau, principal auteur de cette découverte. "La contrepartie de ces besoins énergétiques élevés est qu'elles produisent plus de déchets. L'épuisement et cette accumulation provoqueraient une mort cellulaire prématurée".

Les chercheurs canadiens espèrent que leur étude relancera l'intérêt pour la lutte contre le stress oxydatif, principal agresseur des cellules du cerveau.

Auteur de l'article original: Catherine Cordonnier
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 31. Août 2015
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