Maladie de Parkinson : un site pour parler des effets secondaires des traitements
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Les traitements antiparkinsoniens peuvent parfois provoquer des effets secondaires indésirables, ainsi que des modifications du comportement. L'association France Parkinson vient de lancer un autoquestionnaire sur internet pour mieux comprendre.
La maladie de Parkinson , c'est un véritable fléau : toutes les heures, un nouveau cas est détecté en France. Cette pathologie dégénérative correspond au vieillissement prématuré de certains neurones, situés dans le locus niger, la « substance noire » du cerveau. Cette toute petite zone cérébrale est en partie responsable de la motricité du corps : résultat, les principaux symptômes de la maladie de Parkinson sont les tremblements (bien qu'ils ne soient pas automatiques), la lenteur du mouvement, une sensation de raideur, des difficultés à écrire...
Contrairement aux idées reçues, la maladie de Parkinson ne touche pas que les personnes âgées : en réalité, la moitié des personnes diagnostiquées ont entre 40 ans et 58 ans - et 10 % des malades ont moins de 40 ans. En France, plus de 150 000 personnes sont atteintes par cette maladie : c'est la deuxième cause de handicap moteur chez l'adulte.
15 minutes pour faire le point sur son traitement
Bien sûr, des médicaments existent afin d'atténuer l'intensité des principaux symptômes. Le problème, c'est que ceux-ci provoquent parfois des effets indésirables plutôt handicapants : addictions aux jeux d'argent , achats inconsidérés, hypersexualité, alimentation compulsive, classements répétés sans but... D'après une étude menée par l'association France Parkinson, 14 % à 25 % des malades ont été confrontés à un ou plusieurs de ces troubles.
C'est donc pour faciliter la discussion sur ce sujet parfois tabou que l'association a lancé un site internet consultatif , anonyme et gratuit. Cet autoquestionnaire, que l'on peut terminer en 10 à 15 minutes, permet de faire le point sur les effets secondaires de son traitement, et de « sensibiliser les malades et leurs proches aux troubles du comportement pouvant être induits par les traitements antiparkinsoniens ». Par ailleurs, le site précise que l'autoquestionnaire « peut servir de support pour échanger avec le médecin en charge de la maladie qui ajustera le traitement si besoin ». Une belle initiative, financée grâce au soutien de l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM).