Mauvais en maths ? C'est la faute à votre mère
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Si vous avez toujours lutté pour résoudre des équations et autres exercices chiffrés, peut-être devriez-vous blâmer votre mère. Curieusement, la quantité d'un type d'hormones pendant la grossesse pourrait influencer les résultats en mathématiques.
Le Dr Finken, un pédiatre endocrinologue de la VU University Medical Center à Amsterdam, aux Pays-Bas, croit avoir trouvé pourquoi certains élèves sont des cancres en mathématiques à l'âge de cinq ans. La responsabilité serait à chercher du côté de la mère. Sa thèse est la suivante : les filles et garçons dont les mères montraient de faibles niveaux d'hormone thyroxine (une hormone produite par la thyroïde à partir d'iode notamment) étaient deux fois plus confrontés à des difficultés en arithmétique.
Pour établir un lien entre cette carence hormonale et les notes en mathématiques, le Dr Finken a suivi la croissance de 1 200 enfants, de la grossesse de leur mère jusqu'à ce qu'ils commencent l'école. Le taux de thyroxine a été mesuré pendant douze semaines de grossesse. Les résultats ont ensuite été comparés avec les résultats scolaires des enfants en tests de langage et mathématiques.
La sentence est tombée : les petits exposés à peu de thyroxine dans le ventre de leur mère ont 90 % de risques en plus d'être mauvais en mathématiques par rapport aux autres. Etrangement cette hormone n'a pas déteint sur les résultats en vocabulaire et en maitrise du langage. Le Dr Finken explique cette différence par le fait que la langue s'apprendrait davantage par l'éducation alors que les facilités en mathématiques auraient en partie une origine héréditaire.
Pour remédier aux lacunes des petits en mathématiques, le chercheur néerlandais a la solution : tester le taux de thyroxine pendant la grossesse et pallier une éventuelle insuffisance par une supplémentation.
Le chercheur entend poursuivre ses recherches en suivant sur le long terme les résultats scolaires des petits cobayes.
Ndlr : Une jolie étude idéale pour culpabiliser les mères, un relent de théorie hérédosyphilitique...(!?)