Projet de Loi Santé : 41 syndicats réclament le retrait du texte
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Plus soudés que jamais. 41 syndicats de médecins, infirmiers, kinésithérapeutes et dentistes ont constitué un mouvement pour demander d'une seule voix le retrait du Projet de Loi Santé porté par Marisol Touraine.
« Le mouvement pour la santé de tous » : tel est le nom du collectif de 41 syndicats de médecins, infirmiers, kinésithérapeutes dentistes et étudiants du monde médical qui vient de voir le jour pour faire front au Projet de Loi Santé porté par Marisol Touraine. Jusque-là assez éparpillée, la fronde est désormais organisée en un seul objectif : le retrait pur et simple du projet de loi.
Dans un courrier adressé directement au Premier ministre Manuel Valls, ces professionnels soulignent que le texte proposé « détruit l'attractivité de l'exercice libéral » des métiers de la santé, « et ne donne pas aux acteurs de proximité les moyens de se coordonner et d'assurer la continuité des soins ». L'ambition de ce mouvement, né de la colère des professionnels de santé et du sentiment d'impuissance de leurs syndicats, est de porter la voix du retrait du texte lors de la grande manifestation nationale qui se déroulera à Paris le 15 mars prochain.
La manifestation aura lieu deux jours avant l'arrivée du projet de loi devant la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale.
Par ailleurs, les 41 syndicats reprochent au gouvernement un déni de démocratie, alors que l'ancien Premier Ministre Jean-Marc Ayrault avait annoncé « la mise en place d'une stratégie nationale de santé, rassemblant les acteurs autour de priorités de santé publique ». Ces derniers n'auraient « pas été conviés à la construction de solutions cibles », dénoncent les syndicats. Ils soulignent que « contrairement à la présentation faite en Conseil des ministres, ce texte ne porte pas une politique de santé forte et novatrice au cœur du pacte républicain pour faire progresser la solidarité et la justice sociale. » Ils dénoncent également une « étatisation « du système de soin et refusent la généralisation du tiers payant.
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