Restructurer le système de santé : que propose le gouvernement ?
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Ce 13 février, le gouvernement a présenté sa stratégie de transformation du système de santé. L’accent est mis sur la prévention et le numérique. Autres points, faciliter la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques et mieux répartir l’offre de soins dans tout le pays.
Dans sa communication du 13 février, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a d’abord dressé un état des lieux des 4 points faibles du système de santé :
– « Un trop faible investissement dans la prévention traduit par une mortalité prématurée évitable trop élevée et une espérance de vie en bonne santé insuffisante » ;
– « Le cloisonnement entre la ville, l’hôpital et le médico-social, rendant les parcours des patients encore plus complexes » ;
– « La dispersion des ressources qui conduit à un éparpillement des compétences et des investissements » ;
– « Le déséquilibre de notre système marqué par trop d’hospitalisations mais aussi des soins de ville encore insuffisamment structurés pour répondre à toutes les demandes de santé sur le territoire »
Ainsi, « un patient atteint d’un diabète par exemple rencontre beaucoup de difficultés à consulter tous les professionnels de santé nécessaires à sa prise en charge », déclarait la ministre en charge de la santé ce 14 février sur les ondes de France Inter.
5 solutions à la loupe
Les cinq solutions sont ensuite détaillées pour aller vers une transformation de l’offre de soins :
« Renforcer la qualité des soins » : le ministère en charge de la Santé a demandé à la Haute autorité de Santé (HAS) de lui proposer dès cette année, des indicateurs de qualité des parcours qui portent sur les 10 pathologies les plus fréquentes comme l’insuffisance rénale et le diabète ;
« Repenser les modes de rémunération » : aujourd’hui ces derniers n’incitent pas les professionnels à la coopération. Il ne s’agit pas de supprimer la tarification à l’acte, mais de tester de nouveaux modes de rémunération dès 2018 ;
« Accélérer le virage numérique » : la France est en retard dans ce domaine, malgré de bonnes ressources. Pour optimiser la qualité des soins, le gouvernement souhaite donner l’accès à tous les patients à leurs données médicales en ligne, mettre en place la dématérialisation des prescriptions et simplifier le partage d’information entre les professionnels de santé ;
« Adapter les formations aux enjeux du système de santé » : un programme de prévention devra être suivi par tous les étudiants en santé à compter de la rentrée 2018. En médecine le numerus clausus et le second cycle seront réformés ;
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