La société 23andme a récemment obtenu le feu vert pour commercialiser ses tests ADN, après avoir été forcée d'en cesser la vente, il y a deux ans par la FDA (Food and Drug Administration). Désormais légale, la vente directe de ces tests ADN devrait permettre à chacun de se découvrir ou non porteur de mutations génétiques, susceptibles de toucher ses enfants. Une nouvelle qui n'est pas forcément aussi bonne qu'elle pourrait en avoir l'air.
Atlantico : La société 23andme à l’origine de ce test ADN n’en est pas à son coup d’essai sur le marché du test génétique. Dans quel contexte s’inscrit la sortie de ce nouveau produit et quelles questions cela pose ? 

Alexandra Henrion-Caude : La société 23andme avait mis sur le marché des tests génétiques qui testaient un ensemble de mutations et de variations du génome pour prédire si un individu avait un risque de telle ou telle maladie. Il s’agissait d’un tel tissu de mensonges qu’en 2013, la mise sur le marché leur a été refusée par la Food and Drugs Administration (FDA). Ce test prédisait notamment les risques de cancer et de maladies cardio-vasculaires. La société 23andme revient aujourd’hui avec un nouveau test simplifié qui permettrait de détecter 36 maladies pour une somme de 199 dollars.

Ce nouveau produit a obtenu l’accord de la FDA. Il suffit d’un clic pour commander son kit aux USA.

Il me semble important d’expliquer qu’au-delà de 23andme, le marché des tests génétiques est en plein boom et que l’on assiste à la multiplication des offres de tests génétiques car l’enjeu financier est considérable.  La société 23andme est tout de même valorisée à 1,1 milliards de dollars. Or, lorsqu’il y a de gros enjeux financiers il y a tendance à y avoir moins d’éthique sur les patients.

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Auteur de l'article original: Alexandra Henrion-Caude - Interview sur Atlantico.fr
Source: Atlantico
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 9. Novembre 2015
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