D'après une étude canadienne, la maladie de Parkinson pourrait être induite par une surchauffe de certains neurones liés à la mobilité. A force d'être sollicités tout au long de la vie, ces derniers se détruiraient progressivement, conduisant à l'apparition des premiers symptômes.

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui se traduit par la destruction progressive et irréversible d'une population spécifique de neurones. Si l'âge reste le principal facteur de risque, les causes exactes de la maladie sont incertaines. De récents travaux pourraient apporter un éclairage nouveau : la maladie serait provoquée par une surchauffe de certains neurones.

Ce sont principalement les neurones à dopamine de la substance noire qui sont touchés lors de la maladie de Parkinson. La dopamine est un messager chimique qui permet de transmettre l'information entre les neurones. Leur destruction progressive s'accompagne de dysfonctionnements de l'ensemble réseau neuronal qui leur est associé et se traduit par des troubles de la motricité, des pertes d'équilibre répétées, à tel point que la marche finit par devenir extrêmement difficile.

Au fil des ans, certains neurones finissent par surchauffer

D'après une étude menée par une équipe de chercheurs de l'université de Montréal (Canada) et publiée jeudi 27 août, ces neurones à dopamine se détruiraient à cause d'une surchauffe. Trop sollicités, ils finiraient par faire un burn out. "Comme un moteur qui tournerait trop vite pour propulser un véhicule, ces neurones doivent produire beaucoup d'énergie pour fonctionner. Ils s'épuisent et meurent prématurément", explique dans un communiqué de l'Université de Montréal le neuropharmacologue Louis-Éric Trudeau, l'un des auteurs de l'étude.

Ce sont tout particulièrement les mitochondries, de minuscules usines à énergie qui se trouvent dans chacune de nos cellules, que les chercheurs ont observées. Ce sont elles qui fournissent le "carburant " nécessaire à l'activité des neurones, comme le largage de dopamine. En observant les neurones de souris, l'équipe a mimé l'activité de certains neurones particulièrement complexes de la substance noire humaine. Ces derniers possèdent, entre autres, un nombre très élevé de connexions avec les autres neurones. (...)

 

Auteur de l'article original: Rédaction d'Allodocteurs.fr - Martin Saumet
Source: France TV info
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 31. Août 2015
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