Les urgences pédiatriques de l'hôpital pour enfants Robert-Debré, dans le 19e arrondissement de Paris, ont admis cet hiver un petit patient toutes les cinq minutes. Angoisse, attente, énervement... les infirmières et les médecins doivent aussi gérer le stress des parents. Extrait de "13h15 le dimanche" du 22 mars.

"Les gens sont venus après nous et sont passés avant nous !", se plaint cette femme exaspérée à l'infirmière d'accueil des urgences pédiatriques de l'hôpital Robert-Debré, dans le nord de Paris. Elle dit avoir fait trois hôpitaux en trois jours pour son enfant qui a 40 degrés de fièvre. Le stress des parents est souvent le plus difficile à gérer pour le personnel hospitalier.

"C'est quoi l'urgence pour que vous preniez mon enfant ? Il faut que je le tue ?", hurle la maman à bout de nerfs dans la salle d'attente. "Il y a une différence entre l'urgence réelle et celle ressentie par les parents", explique l'infirmière de garde, qui précise : "Quand cela commence à être trop long pour eux, ils s'adressent aux personnes les plus proches, et ce sont les infirmières d'accueil..."

Un stress évacué sur le personnel d'accueil

N'étant pas médecin, la jeune infirmière ne peut répondre aux questions des parents sur la pathologie de leur enfant. Un peu dépitée, elle constate que ces mêmes personnes, une fois devant le médecin, "bizarrement", ne disent plus rien...

Souvent, après avoir fait monter la tension dans le service, "ils passent deux minutes top chrono avec le médecin pour ressortir avec une ordonnance de Doliprane...". Les parents de l'enfant sont donc rassurés et "tout ce qui s'est passé avant s'est envolé... Mais pour moi, ça ne s'est pas vraiment envolé...", confie l'infirmière, qui vient de se voir administrer une dose de stress inutile. (...)

Auteur de l'article original: Rédaction
Source: France TV info
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 23. Mars 2015
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Mots-clés: urgences, Pédiatrie