Un grand nombre d’entre nous avons vécu cette expérience étant écoliers : certaines années, nous vénérions notre maîtresse ou notre maître. Mais d’autres années, le courant ne passait pas du tout. C’est le cas pour votre enfant depuis la rentrée ? Des pistes pour arranger les choses.  Avant tout, ne minimisez pas le ressenti de votre enfant. Même si vous avez l’impression qu’il force un peu le trait, même si dans l’absolu il ne se passe probablement rien de grave, votre jeune écolier vit des émotions inconfortables et elles doivent être entendues. Pas question pour autant d’aller dans son sens en enfonçant son professeur des écoles. Contentez-vous d’une formule neutre : « ta maîtresse est différente de celle que tu avais l’année dernière, mais je suis sûre que c’est une bonne maîtresse. » Pour bien apprendre, votre écolier a besoin de sentir que vous faites confiance aux méthodes des personnes en charge de lui transmettre le savoir. Cela vaut aussi pour son professeur de musique, son entraîneur de sport… Pour comprendre ce qui coince, prenez rendez-vous avec l’enseignant. Dans l’idéal, allez-y accompagné(e) de votre conjoint et de votre enfant. Ce dernier verra sa maîtresse ou son maître d’un autre œil, il sera rassuré que vous cherchiez ensemble des solutions pour qu’il se sente mieux en classe. Bien entendu, si la situation ne change pas voire s’aggrave, si d’autres enfants se plaignent aussi, il faudra en parler avec les parents délégués et la direction.  A noter : quand quelque chose se passe mal en classe, certains enfants ne s’en plaignent pas. Mais leur comportement change : ils pleurent sur le chemin de l’école, ils ont mal au ventre, ils se replient sur eux-mêmes ou deviennent agressifs… On peut alors les amener à se confier en leur disant « Est-ce que quelque chose ne va pas à l’école ? Tu sais que tu peux toujours m’en parler, ou en parler à papa, ou à mamie… ».

Auteur de l'article original: Aurélia Dubuc pour Destination Santé
Source: Petits tracas et gros soucis de 1 à 7 ans, Christine Brunet et Anne-Cécile Sarfati, Albin Michel, 390 pages, 17 euros
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 21. Novembre 2016
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