Un rapport pointe du doigt l'augmentation de l'exposition des Français aux radiations en raison de la multiplication des examens médicaux. L'occasion de se pencher sur l'utilité de certains actes.
Imagerie médicale : les Français de plus en plus exposés aux radiations

La population française est de plus en plus exposée aux radiations ionisantes, selon le nouveau rapport "ExPRI" de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). En cause, une augmentation des actes de diagnostics médicaux, comme les scanners, les radiologies conventionnelles et dentaires, et les examens de médecine nucléaire (comme une scintigraphie). En 5 ans, Ils ont augmenté de 6%. 81,8 millions d'actes ont été réalisés.
Près de ma moitié de la population française concernée

Ce rapport révèle que 81,8 millions d'actes de diagnostic utilisant les rayonnements ionisants ont été réalisés en France. Que 44 % de la population française a bénéficié d'au moins un de ces types de diagnostics en 2012. Et que le pourcentage d'individus concernés augmente avec l'âge.
Une exposition moyenne en baisse

Ces actes de diagnostics exposent chaque année les Français à une dose efficace égale à environ 1,6 millisievert (l'unité qui sert à mesurer l'exposition d'une personne aux rayonnements). Et si cette dose a augmenté de 20% entre 2007 et 2012, cette progression est nettement moins importante (57%) qu'entre 2002 et 2007.

« Ce chiffre s'explique par une augmentation d'environ 12% du nombre d'examens par scanner, la majorité exposant le thorax, l'abdomen et le pelvis, c'est-à-dire des organes radiosensibles qui contribuent fortement à la dose efficace et une meilleure connaissance des pratiques et des doses délivrées en scanographie » rappelle le rapport.
Les scanners « responsables » d'une grande partie des radiations

Parmi les 81,8 millions d' actes, les examens par scanners, qui ne représentent que 10,4% du nombre d'actes, constituent 71,3% de la dose totale des radiations délivrées (contre 58% de la dose totale en 2007).

La radiologie conventionnelle (hors radiologie dentaire) représente un peu plus de la moitié de ce type de consultations (54%) pour 17,7% de la dose totale délivrée. La médecine nucléaire n'est utilisée que pour seulement 1,3% des actes qui émettent 7,8 % de la dose totale délivrée.

33,8% de ces actes sont réalisés en radiologie dentaire et représentent 0,2 % de la dose délivrée.

Si les actes de radiologie conventionnelle ont baissé de 6% entre 2007 et 2012, les radiologies dentaires ont explosé avec une poussée de 50% sur dix ans (2002- 2012).

Le nombre des examens d'imagerie progresse, mais « l'imagerie a un impact positif très fort sur la qualité de prise en charge des patients grâce à la possibilité de détection précoce et précise de nombreuses pathologies » rappelle l'IRSN.

Auteur de l'article original: Agathe Mayer
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 20. Octobre 2014
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