Le visage de la maladie d'Alzheimer est en train de changer. Ses premières manifestations se précisent. Et de nouvelles techniques d'imagerie se développent pour visualiser, dans le cerveau, ses anomalies spécifiques.

La maladie d'Alzheimer se manifeste par des troubles de la mémoire, mais pas seulement. Les médecins se sont rendu compte que d'autres signes pouvaient annoncer le développement de cette maladie neurodégénérative d'évolution lente. « Dans les années précédant les manifestations évidentes, on retrouve parfois des troubles inhabituels du caractère, comme l'apparition d'une grande anxiété, d'une irritabilité, d'une hyperactivité ou au contraire d'une apathie », explique le Pr Vincent Camus, psychiatre, CHRU Bretonneau (Tours), co-responsable du Centre mémoire de ressource et de recherche (CMRR) de la région Centre. Des signes qui sont souvent plus difficiles à supporter pour la famille que les troubles de la mémoire, du moins au début.

Aujourd'hui, le diagnostic se fait sur des observations

Il n'existe pas d'examen dont le résultat positif signe la maladie d'Alzheimer. Le diagnostic est établi par un spécialiste des troubles de la mémoire à partir de plusieurs évaluations : un examen clinique (troubles de la posture, troubles oculomoteurs...), un bilan neuropsychique (à partir de tests évaluant la mémoire et le langage), et une imagerie cérébrale (scanner, IRM, scintigraphie cérébrale).

Dans certains cas, ce bilan ne suffit pas pour poser le diagnostic et le spécialiste propose une ponction lombaire pour doser, dans le liquide céphalo-rachidien, des protéines particulières (protéines TAU, protéines bêta-amyloïdes). Leur concentration est corrélée à la présence d'anomalies spécifiques dans le cerveau.

Demain, on repèrera les anomalies dans le cerveau

Le scanner et l'IRM ne peuvent repérer qu'un signe indirect de la maladie : l'atrophie cérébrale. D'où l'intérêt pour les nouvelles techniques d'imagerie moléculaire qui permettent de visualiser les anomalies cérébrales typiques de la maladie (plaques amyloïdes et dégénérescences neurofibrillaires).

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Auteur de l'article original: Dominique Pierrat
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 12. Janvier 2015
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