Radio : la parole aux enfants malades
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Entendre des enfants à la radio, ce n’est pas nouveau. Mais que ces derniers réalisent eux-mêmes les interviews et les reportages alors qu’ils sont hospitalisés, c’est encore plus touchant ! C’est ce que propose Zig’ Hospi, une émission diffusée par la radio Alternantes, à Nantes. Le 8 janvier prochain, ils enregistreront leur 100e.
Créée en 2001 par Daniel Raphalen, président d’Alternantes, Zig Hospi est dédiée aux enfants hospitalisés. Une émission spéciale d’une heure sera enregistrée le 8 janvier. Elle sera ensuite disponible en podcast sur http://www.alternantesfm.net/. Depuis 14 ans, chaque mois, cinq à dix enfants se retrouvent avec les éducatrices et l’équipe professionnelles devant un micro et un invité. Ils réalisent interviews, échanges, débats… Une fois enregistrée, l’émission d’une durée de quarante minutes est diffusée à trois reprises sur les ondes d’Alternantes FM (98.1 Nantes – 91.0 à Saint-Nazaire). Une belle façon de donner la parole aux petits malades !
Les bonnes ondes des hôpitaux
Zig’ Hospi n’est pas la seule émission conduite par des malades, même si son originalité est d’être diffusée hors les murs de l’hôpital. A Bordeaux par exemple, Radio CHU enregistre des émissions dans le studio, situé au rez-de-chaussée du Tripode de l’hôpital Pellegrin. Son équipe anime des ateliers radio avec les jeunes du Pôle aquitain de l’Adolescent (centre Jean Abadie) et de la Fondation des Apprentis d’Auteuil. Elle réalise des interviews faites par les enfants de l’hôpital pédiatrique et des reportages sur des thèmes variés en lien avec la culture, la santé et l’actualité. L’ensemble des émissions est diffusé sur les téléviseurs dans toutes les chambres.
Autre exemple marquant : Radio citron. Cette fois, il s’agit d’émissions réalisées par des chroniqueurs souffrant de schizophrénie et/ou de psychose à des degrés très divers. Créée en 2009 sur le modèle de la Colifata, célèbre radio de Buenos Aires (Argentine), Radio citron réunit les patients de trois institutions psychiatriques parisiennes, un hôpital de jour, un centre de sociothérapie et un SAVS (service d’accompagnement à la vie sociale). Ce projet donne la parole à des patients de ces services de soins psychiatriques et de structures médico-sociales, mais aussi à toute personne de la société civile souhaitant s’exprimer sur le thème de la psychiatrie.