L’épilepsie n’est pas une contre-indication au foot !
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Ce lundi 19 janvier, la campagne « football et épilepsie » a été lancée au siège de la Fédération française de football (FFF). Afin de sensibiliser entraineurs, joueurs, arbitres et dirigeants sur cette maladie, des formations seront proposées au niveau des ligues et des districts. Elles seront assurées par les médecins fédéraux de la FFF.
Le but de cette campagne est de dédramatiser l’épilepsie pour faciliter l’accès à la pratique du football comme aux autres sports et permettre de connaître les gestes à faire et ceux à ne pas faire. Cette maladie qui touche des milliers de patients et très souvent dès le plus jeune âge, n’est pas une contre-indication à la pratique du football.
Comme pour la campagne « les gestes qui sauvent » et la lutte contre la mort subite, les joueurs professionnels de football s’engagent et soutiennent cette action. Objectif, permettre à des centaines de jeunes de pratiquer leur sport favori et ainsi de s’épanouir sans se sentir exclus.
« Nous avons constaté que les médecins sont réticents à signer des certificats d’aptitude aux épileptiques, les clubs hésitent à les inscrire et parfois les joueurs comme leur entourage cachent la maladie par peur des jugements », déclare le Pr Pierre Rochcongar, Président de la Commission Médicale de la FFF. Le Dr Arnaud Biraben, Président de la ligue contre l’épilepsie tient quant à lui à casser certaines idées reçues. « Le sport en général et le foot en particulier ne déclenchent pas de crises. Au contraire, ils sont considérés comme traitements adjuvants de la maladie. »
Parrain de l’opération, Mickaël Landreau – ancien gardien de but international – estime que « c’est de notre responsabilité de participer, d’être à l’écoute des autres ». Enfin pour Bernard Desumer, vice-président de la FFF, « le football ne se résume pas à la compétition et à l’élite. Il a également une mission d’éducation, notamment auprès des jeunes et un rôle à jouer dans les domaines social et médical ».
Rappelons qu’en cas d’épilepsie, il faut impérativement rester calme, mettre le patient en position latérale de sécurité pour éviter que la salive ne fasse fausse route. Il faut si besoin avertir les secours (au-delà de 5 minutes ou si une autre crise survient) et surveiller le malade jusqu’à ce qu’il reprenne conscience. Autre conseil, il est indispensable de ne pas entraver les mouvements, et surtout ne pas donner à boire.