Cette incroyable innovation technologique nous vient tout droit d'Autriche : trois hommes, qui souffraient de blessures du plexus brachial depuis des années, se sont vus greffer des mains robotiques, contrôlées directement par la pensée. Un premier pas vers ce que les chercheurs appellent la « reconstruction bionique ».

Les blessures du plexus brachial (qui sont causées par un accident de la route dans 70% des cas) rompent de manière définitive les liens qui existent entre le membre (ici, la main) et le réseau nerveux. Résultat : le membre est paralysé. Les trois hommes avaient ainsi perdu l'usage de leur main depuis des années.

Le professeur Oskar Aszmann de l'université de Vienne leur a alors proposé une « reconstruction bionique », c'est-à-dire la greffe d'une main robotique, contrôlée par la pensée. Interrogé par la revue The Lancet, le professeur explique que cette technique présente nettement moins de risques qu'une greffe traditionnelle. "Il n'y a pas de sensibilité, ce n'est pas de la chair et du sang, mais du plastique et des composants. Pas besoin de médicaments immuno-suppresseurs, qui sont fréquemment mal tolérés par l'organisme, donc pas de risque de rejet."

« Tout marche parfaitement »

La main est dotée de capteurs, qui répondent aux impulsions électriques fournies par les muscles, elles-mêmes directement envoyées par le cerveau. Les muscles en question ont été prélevés dans les cuisses des patients, et greffés au niveau des avant-bras, tandis que les nerfs ont été récupérés à partir de leur moelle épinière.

Résultat ? Après plusieurs mois d'entraînement, les trois Autrichiens peuvent désormais profiter pleinement de leur nouvelle main toute neuve. «  Je n'étais pas capable d'attraper quoi que ce soit avec ma main droite depuis 2001. Et soudain, tout marche parfaitement. Je me sens bien avec ma nouvelle main, c'est devenu une partie de moi et je ne pourrais plus vivre sans. » explique d'ailleurs l'un d'entre eux.

Auteur de l'article original: Apolline Henry
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 2. Mars 2015
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