Un Français sur quatre renonce à se faire soigner
- 756 lectures
25% des Français avouent avoir déjà renoncé à la consultation d'un médecin en raison de son coût selon le Baromètre 2015 sur les droits des malades publié par le Collectif interassociatif pour la santé (Ciss).
Le Collectif interassociatif pour la santé (Ciss) vient de publier son baromètre annuel sur les droits des malades. Ils y mettent en avant la nécessité de développer le tiers-payant pour tous les patients car, selon leur enquête, un Français sur quatre a déjà renoncé à se faire soigner en raisons des coûts. De plus, 17 % des personnes interrogées déclarent avoir déjà renoncé à consulter un médecin du fait de l'obligation d'avancer le montant de la consultation. Une part qui atteint 25 % chez les personnes de moins de 35 ans ou celles ayant un revenu inférieur à 1500 euros par mois.
"La consultation d'un médecin constitue souvent l'étape première de l'accès aux soins. Une mesure simple et efficace pour réduire l'obstacle financier à l'accès à la consultation consiste à supprimer l'avance des frais. Dans ce contexte, la généralisation du tiers-payant chez le médecin répond à un véritable besoin" explique le Collectif.
Des patients pas assez informés
Parmi les autres mesures souhaitées par le Ciss, on trouve la nécessité de faire connaître certains dispositifs d'assurance ou d'indemnisation spécifiques aux patients. "Seul un Français sur 10 dit connaître les recours possibles en cas de problème lié aux soins. Qu'il s'agisse des Commissions d'indemnisation des accidents médicaux (CRCI) ou de la de la possibilité d'être défendu et représenté à l'hôpital par une association d'usagers (CRUQPC), ces dispositifs mis en place pour faciliter les recours des usagers restent année après année peu connus de ceux auxquels ils sont destinés et donc vraisemblablement insuffisamment sollicités.
De même il est nécessaire, selon le Collectif de mieux faire connaître les dispositions autour de la fin de vie notamment les directives anticipées ((21% des Français ne connaissent pas ce droit), la possibilité de renoncer ou d'interrompre un traitement (19% l'ignore) ou de voir sa douleur soulagée (10% des Français ignorent encore ce droit).