Enfants surdoués : on sait pourquoi ils ne réussissent pas tous à l'école
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Grâce à des IRM, des chercheurs lyonnais ont réussi à expliquer pourquoi certains enfants surdoués réussissaient à l'école tandis que d'autres non. Ils ont identifié deux profils différents, résultant des tests de QI et de leurs connections cérébrales.
Comment expliquer que certains enfants surdoués réussissent brillamment à l'école alors que d'autres ont plus de difficulté à s'intégrer au système scolaire ?
C'est cette question que se sont posés trois chercheurs, exerçant notamment au CHU et au Centre d'imagerie du vivant de Lyon.
Pour y répondre, Fanny Nusbaum, Olivier Revol et Dominic Sappey-Martinier se sont lancés dans une étude d'observation du cerveau des enfants dits « à haut potentiel », au Quotient intellectuel (QI) supérieur à la moyenne.
Les chercheurs ont recruté 80 enfants de 8 à 12 ans, et leur ont fait passer des tests de QI et des tests comportementaux. Une fois les résultats obtenus, les enfants ont été répartis en quatre groupes : ceux au QI dit « normal » constituant le groupe contrôle, ceux au QI élevé homogène, ceux aux QI élevé hétérogène et enfin les enfants souffrant de déficit d'attention (TDA). Le test de QI pour les enfants présente en effet quatre types d'indices, ainsi le QI de l'enfant est dit homogène lorsque les scores sont élevés pour tous les indices, alors qu'il est hétérogène si des écarts importants sont constatés entre les indices.
Par la suite, de nouveaux tests ont été effectués, cette fois-ci accompagnés d'une IRM fonctionnelle, permettant d'enregistrer des images alors que le cerveau est en activité de réflexion.
Les « laminaires » déductifs contre les « complexes » intuitifs
Les observations ont alors montré que les deux profils distingués de surdoués étaient aussi observables au niveau du cerveau. Les enfants surdoués à QI homogène sont en effet à profil « laminaire », et n'ont pas de difficultés scolaires. Les enfants à QI hétérogène sont à profil « complexe » et plus souvent en échec scolaire.
En vérité, ces derniers souffrent d'un décalage entre la sphère intellectuelle très mature et la sphère émotionnelle plus fragile.
Chez les complexes, les zones cérébrales liées à la gestion des conflits seraient moins actives, ainsi agiraient-ils de façon plus intuitive. A l'inverse, les profils laminaires auraient une plus grande connectivité cérébrale, ce qui leur donnerait une meilleure adaptabilité et un comportement déductif plus prononcé.
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