Date du congrès: Samedi, 10. Octobre 2015
Type: Colloque
Ville: LYON (DECINES)
Région: Rhône-Alpes
Pays: France
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Spontanément et de manière naturelle, le petit enfant apprend. La maturation progressive de son système neuro-sensori-moteur, ses centres d'intérêts, sa vie émotionnelle et psychique l’amènent à cette dynamique. Il découvre le monde avec jubilation, s’en imprègne et s’approprie un maximum d’informations, en tâtonnant, expérimentant et répétant : c’est d’ailleurs ainsi qu’il est acteur de ses apprentissages et organise sa pensée. Comment, pourquoi ce plaisir et cette curiosité du monde qui animent le tout-petit peuvent-ils parfois glisser, dès qu’il s’agit d’apprentissage scolaire, vers l'inquiétude, la passivité, le rejet, voire la phobie scolaire ? L’enfant recevrait alors un apprentissage imposé par l’extérieur; il ne le prendrait plus « en lui » dans un élan personnel, créant l’émerveillement de l’entourage, mais il le subirait, pour être conforme à ce qu’on attend de lui. Reposent alors sur celui-ci des exigences de résultat et de performance avec des finalités qui lui sont étrangères. N’y aurait-il pas alors une perte du sens de ces apprentissages et une incompréhension de leurs visées et de leurs destinées ? Comment se fait il que l’apprentissage devienne un tel enjeu sociétal ? Comment en est-on arrivé à la sur-stimulation, à la valorisation des apprentissages précoces, à l’évaluation systématique des compétences de l’élève et ce, dès la maternelle ? Ensemble nous dégagerons ce qui peut favoriser, limiter, ou même bloquer les apprentissages. Nous évoquerons ce que nous pouvons mettre en œuvre pour réhabiliter et redonner l’envie et le plaisir d’apprendre ! Comment ne pas déposséder l’apprenant de sa place et de son rôle, lui laisser les temps nécessaires aux processus d’apprentissage : - le temps de la découverte et de la motivation - le temps de l’intégration et de l’appropriation. Nous sommes tous concernés par cet enjeu important qui touche à la construction du devenir de chaque enfant. En tant qu’orthophonistes et professionnels de l’enfance, trouvons notre juste place aux côtés de ces enfants parmi les autres acteurs que sont la famille, les enseignants et la société.