Journée mondiale d’Alzheimer : le point sur la maladie
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En France, 850 000 à 900 000 personnes seraient touchées par la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées. Cette maladie neurodégénérative qui conduit à une détérioration des capacités cognitives est un enjeu de taille pour nos sociétés vieillissantes.. Le point sur la maladie en 2015.
Que sait-on aujourd’hui de la maladie ?
On connaît aujourd'hui beaucoup mieux la manière dont la maladie s'installe progressivement pendant des années avant les premiers symptômes, relève le Pr Philippe Amouyel, directeur de la Fondation nationale Alzheimer interrogé par l’agence Relaxnews..
Des outils comme l'imagerie (IRM, PET-scan) permettent de mesurer à des stades de plus en plus précoces les "plaques" séniles ou dépôts de peptides bêta-amyloïdes dans le cerveau ou l'accumulation anormale de la protéine Tau dans les neurones.
Des tests sanguins ont également été mis au point ces dernières années pour diagnostiquer ou dépister précocement la maladie, basés notamment sur des biomarqueurs liés à des gènes de prédisposition, des protéines ou des enzymes.
Quels sont les traitements disponibles et où en est la recherche?
Il n'existe toujours pas de traitement curatif, mais seulement des traitements des symptômes qui sont principalement des troubles des fonctions cognitives. Mais ils ont généralement "des effets limités dans le temps et ne peuvent pas être donnés à tout le monde", selon le Pr Amouyel.
Depuis quelques années, les recherches se sont multipliées pour tenter de traiter les lésions responsables des symptômes. Plus d'une centaine de molécules sont testées à l'heure actuelle dans le monde dont la grande majorité s'efforcent de stopper ou de ralentir l'accumulation de la protéine bêta-amyloïde tandis que les autres visent l'agrégation de protéines Tau anormales.
Parmi les traitements prometteurs figurent les biothérapies basées sur des injections d'anticorps ciblant les protéines néfastes d'Alzheimer.
Mais les molécules testées à ce stade se sont dans l'ensemble montrées "décevantes", relève le Pr Dubois, chef du service des maladies cognitives et comportementales de l'hôpital de la Pitié-Salpetrière à Paris. Certaines ont réussi à stopper ou ralentir le développement des plaques mais "n'ont pas réussi à améliorer les symptômes", sauf de manière "très modérée" dans quelques formes précoces de la maladie.
L'anticorps solanezumab du laboratoire américain Eli Lilly a permis de ralentir la progression d'une forme modérément avancée d'Alzheimer, selon des résultats publiés en juillet.
"Il faudrait probablement travailler encore plus en amont sur des personnes présentant des lésions, mais pas encore de symptômes", selon le Pr Dubois. Mais traiter des personnes "qui n'ont pas encore développé la maladie et qui ne la développeront peut-être jamais avec des médicaments dangereux" pose des problèmes éthiques.
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