Un manque de soleil et le surpoids à l'adolescence seraient deux facteurs de risque qui pourraient favoriser le développement de la sclérose en plaques, selon une étude suédoise.

Passer du temps au soleil (avec une protection adaptée bien sûr) pendant l'adolescence retarderait de près de deux ans l'apparition de la sclérose en plaques, une maladie qui affecte le système nerveux. Surveiller sa ligne pourrait aussi jouer dans la balance : le surpoids augmenterait le risque d'être touché plus tôt par la maladie. Telles sont les conclusions d'une étude de l'hôpital universitaire de Copenhague, au Danemark.

L'étude du Julie Hejgaard Laursen, parue dans la revue spécialisée Neurology, confirme le rôle protecteur contre la sclérose en plaques de la vitamine D, liée à l'exposition au soleil. Plusieurs études avaient déjà démontré ce bénéfice. 

Pour l'expérience, 1161 patients danois atteints de sclérose en plaques ont été évalués. Ils ont été interrogés sur leur apport en vitamine D pendant l'adolescence et sur leur consommation de poissons gras (riches en vitamines D) à l'âge de 20 ans. Ils ont également été soumis à des tests sanguins.

Résultat : 88% des patients qui s'étaient le plus exposés au soleil à 20 ans avaient développé la maladie à 32,9 ans, soit 1,9 an plus tard les autres.

Par ailleurs, 18% des volontaires en surpoids à 20 ans ont présenté la maladie 1,6 an plus tôt que les patients de corpulence normale.

D'autres facteurs extérieurs à déterminer

"Les rayons UVB du soleil et la vitamine D ensemble pourraient être associés à un retard de l'apparition de la sclérose en plaques", conclut le Dr Laursen, cité par Relax news. Néanmoins, d'autres facteurs extérieurs doivent encore être identifiés, selon la chercheuse.

En France, environ 80 000 personnes souffrent de la sclérose en plaques. Cette maladie auto-immune entraine des lésions qui provoquent des perturbations motrices, sensitives et cognitives. A plus ou moins long terme, ces troubles peuvent entraîner un handicap irréversible, rappelle l'Inserm.

Auteur de l'article original: Emilie Cailleau
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 19. Octobre 2015
Photo: