Quelles parties du corps peut-on toucher chez l'autre en fonction du lien social ?
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Selon les liens professionnels, de parenté ou d'amitié, nous ne nous laissons pas toucher par les autres de la même manière. Vous n'imaginez pas, par exemple, votre supérieur vous enlacer pour vous dire bonjour ? Ni votre conjoint vous serrer la main pour vous signifier qu'il part au travail ?
Les chercheurs des universités d'Oxford (Royaume Uni) et d'Aalto (Finlande) ont demandé à plus de 1300 personnes provenant de cinq pays d'Europe (Finlande, France, Italie, Russie, Royaume-Uni) de colorier les zones du corps humain où ils toléreraient un contact physique selon la personne qui les toucherait.
Les scientifiques ont établi des cartes thermiques, publiées le 26 octobre dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Cette infographie montre les parties du corps qu'il est socialement acceptable de toucher, chez les hommes et les femmes en fonction des différents interlocuteurs.
Les hommes accepteraient qu'une inconnue touche leurs parties génitales
Le nombre de parties corporelles "autorisées" augmente ainsi selon la proximité entre les sujets. "Ces résultats soulignent l'importance de la communication non-verbale dans les relations sociales", explique le professeur Lauri Nummenmaa, co-auteur de l'étude.
Globalement, les contacts avec un étranger se restreignent à l'extrémité des bras pour les deux sexes. Toutefois, les hommes préfèreraient se faire toucher les parties génitales par leur partenaire ou par une inconnue féminine plutôt que par leur mère. Les femmes, au contraire, n'accepteraient pas qu'un inconnu masculin touche leur corps dans sa globalité.
Les femmes moins timides que les hommes
Pourtant, les femmes sembleraient moins timides que les hommes. Il y aurait en effet moins de gêne chez elles lorsqu'il s'agit d'être touché par un partenaire, un ami ou un membre de la famille, plus particulièrement sur les bras. "Nous savons que les femmes acceptent d'être touchées sur une plus grande partie de leur corps que les hommes, et qu'elles acceptent d'être touchées par des femmes, sans gêne, sur la majorité de leur corps", notent les chercheurs.
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