Maladie d'Alzheimer : le chant améliorait la mémoire et l'humeur
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Les personnes atteintes de démence précoce qui pratiquent le chant ont une humeur plus stable et une mémoire plus performante que celles qui n'en font pas.
Des précédentes études avaient déjà démontré les bienfaits de la musique sur le cerveau.
Les leçons de solfège et les gammes effectuées quand on est enfant permettraient de stimuler le cerveau et faciliteraient le développement neuronal. Elles auraient aussi un impact tout au long de la vie et protégeraient la santé cognitive des seniors, d'après une étude de l'Université de Toronto (Canada) publiée dans la revue médicale The Journal of Neuroscience.
Le chant permettrait aussi aux personnes atteintes de démence précoce de maintenir le fonctionnement cognitif, d'améliorer leur mémoire et de stabiliser leur humeur, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Journal of Alzheimer's Disease.
La musique, une médecine alternative ?
Les chercheurs de l'université d'Helsinki (Finlande) ont suivi, pendant 9 mois, 89 patients atteints de démence légère à modérée. Le premier groupe a participé à un programme musical de 10 semaines à base de chant, le second groupe a poursuivi les soins classiques. A la fin de l'étude, les participants ont passé des tests neuropsychologiques et d'évaluation de l'humeur.
Les conclusions de l'expérience ont montré que les activités musicales permettent d'améliorer différentes compétences cognitives, comme la mémoire et l'orientation, et qu'elles soulagent aussi les symptômes de dépression de façon plus marquée que le traitement classique.
« La musique est ainsi une activité voire une thérapie alternative qui permet non seulement de maintenir et de stimuler les capacités cognitives et émotionnelles mais aussi d'apporter du bien-être social aux personnes âges et déficientes. Les activités musicales étant relativement faciles à mettre en œuvre, elles devraient être intégrées dans les programmes de soins », conclut Särkämö Teppo, du centre finlandais de recherche interdisciplinaire musique et sciences du comportement de l'Université d'Helsinki et co-auteur de l'étude.