Les traumatismes crâniens augmenteraient le risque de suicide
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Recevoir un choc sur la tête pourrait provoquer de lourdes conséquences sur la santé mentale. En effet, un traumatisme crânien augmenterait le risque de suicide par 3.
Les traumatismes crâniens tripleraient le risque de suicide, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale le Journal de l'association médicale canadienne (CMAJ). La cause : une perturbation de la sérotonine, une hormone du système nerveux central qui joue un rôle essentiel dans la dépression. Et ce risque augmenterait si le choc a eu lieu le week-end.
Les chercheurs de l'université de Toronto (Canda) ont analysé les données médicales de 235 110 patients ayant subi une commotion cérébrale au cours des 20 dernières années.
Un choc le week-end multiplie par 4 le risque de suicides
Les résultats de l'étude ont montré que les patients ayant eu une commotion cérébrale durant la semaine ont représenté 519 cas de suicides, soit le triple du reste de la population. Et pour ceux qui ont subi leur traumatisme crânien un week-end, le risque de mettre fin à leurs jours était quatre fois plus élevé.
«Etant donné la disparition rapide des symptômes après le traumatisme (vertiges, maux de tête...), les médecins ont tendance à sous-estimer les effets néfastes des commotions cérébrales et de leur importance dans l'historique médicale d'un patient», explique le Dr Donald Redelmeier, chercheur de l'Institut des évaluations scientifiques cliniques à Toronto au Canada, principal auteur de l'étude.
«Le lien entre commotion et suicide ne se limite pas aux athlètes professionnels ou aux anciens combattants», relève également Michael Fralick, de l'université de Toronto.
Les services d'urgences des hôpitaux français accueillent plus de 100 000 patients victimes d'un traumatisme crânien, dont 90% sont considérés comme légers, selon les chiffres de l'Institut de santé et de recherche médicale. Mais attention, léger ne signifie pas pour autant sans conséquence pour la santé.