Sucer son pouce réduit-il les risques de développer des allergies ?
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Le 13 juillet 2016 à 18h03 - par Agathe Mayer
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Selon une récente étude néo-zélandaise, les enfants qui sucent leur pouce et se rongent les ongles seraient moins susceptibles de développer des allergies.
Sucer son pouce et ronger ses ongles (onychophagie). Voici deux mauvaises habitudes très difficiles à combattre qui se révèlent néfastes pour les dents, les mâchoires et les doigts, lorsqu'elles durent dans le temps. Pourtant, porter ses doigts couverts de germes à la bouche pourrait être, à long terme, bénéfique pour la santé.
C'est en tout cas ce que suggère une étude, publiée ce lundi 11 juillet 2016 dans la revue Pédiatrics et menée par une équipe de chercheurs néozélandais de l'Ecole de médecine de Dunedin (Nouvelle-Zélande), assistée par le professeur Malcom Sears de l'Université de Mac Master (Ontario).
Sucer son pouce expose aux bactéries
A travers leurs travaux, ces chercheurs voulaient tester l'idée que sucer son pouce et ronger ses ongles, en favorisant l'exposition des enfants aux microbes, éduquerait "mieux" le système immunitaire. Ce dernier aurait alors moins de chance de se dérégler et de surréagir, comme c'est le cas dans les allergies.
Les enfants qui sucent leur pouce et rongent leurs ongles seraient moins allergiques à la poussière, aux acariens, à l'herbe, aux poils de chats, de chiens et de chevaux et aux champignons. "Nos résultats concordent avec la théorie que l'exposition à la saleté ou aux germes réduit le risque de développer les allergies, explique le Dr Sears. Même si nous n'encourageons évidemment pas ce genre d'habitude, il apparaît qu'elle peuvent avoir un effet bénéfique".
Pour tester cette théorie, Stéphanie Lynch, étudiante à l'Ecole de médecine de Dunedin, a eu l'idée d'utiliser les données d'une grande étude multidisciplinaire effectuée sur la santé et le développement de 1.037 enfants nés en 1972-73 à Dunedin (Nouvelle-Zélande) jusqu'à l'âge adulte. Lors de cette grande étude, les enfants avaient été testés pour une gamme d'allergènes communs comme les acariens, la poussière, l'herbe, les chats, les chiens, les chevaux. Les premiers tests ont eu lieu lorsqu'ils étaient âgés de 13 ans, les seconds à l'âge de 32 ans.
Dans un deuxième temps, les chercheurs ont recontacté les enfants qui avaient participé à l'étude pour savoir s'ils suçaient leur pouce ou se rongeaient les ongles lorsqu'ils étaient âgés de 5, 7, 9 et 11 ans. Ils ont ensuite croisé les résultats des deux études.
Un lien entre l'exposition aux germes et les allergies ?
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