Pollution et malbouffe: Comment notre mode de vie attaque le cerveau des enfants
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ENFANCE Les enfants, dont un sur sept vit dans un air pollué, risquent de perdre en intelligence, en mémorisation et en attention...
Si hamburgers ajoutés à air pollué égale moins de neurones, il y a de quoi s’inquiéter pour le cerveau de nos enfants. On savait déjà que la pollution des villes attaquait les poumons des plus jeunes, que burgers et sodas rendaient obèses et malades… Mais notre mode de vie aurait aussi des conséquences sur l’intelligence de nos enfants. De nombreux chercheurs appellent à la vigilance car pollution et malbouffe risquent de condamner les générations futures à l’hyperactivité et à une baisse de QI…
Quand les polluants attaquent le cerveau
Selon un rapport de l’Unicef, publié la semaine dernière, un enfant sur sept dans le monde respire un air dangereux pour sa santé… et son cerveau. « Les substances polluantes non seulement endommagent les poumons des enfants, mais elles peuvent aussi franchir la barrière protectrice du cerveau et endommager irrémédiablement leur développement cérébral, compromettant leur avenir », précise le directeur général de l’Unicef.
Comment les substances toxiques dans l’air se retrouvent dans le cerveau des plus petits ? « Les hydrocarbures, pesticides et PCB peuvent être transportés dans le sang, répond Bernard Sablonnière, neurobiologiste et professeur à la faculté de médecine de Lille. Les nanoparticules, notamment le polystyrène et le titane, présents dans certains bonbons et les cosmétiques, sont très petites et passent la barrière sang-cerveau. »
Explosion des troubles autistiques
En effet, des études récentes ont montré des liens entre pollution et retards du développement neurologique. Et ce dès la grossesse… « La pollution (hydrocarbures polycycliques, polychlorobiphényles, phtalates, pesticides) captée par les organes de la mère peuvent perturber la vitesse de développement et la diversité des connexions entre les neurones du fœtus », souligne Bernard Sablonnière.
Et les dégâts se poursuivent pendant la petite enfance. L’auteur de Les nouveaux territoires du cerveau souligne que « les effets de la pollution sur les enfants sont maintenant bien répertoriés : des troubles du développement comme l’autisme, le déficit d’attention, le syndrome d’hyperactivité sont en forte augmentation depuis les années 1980. » En effet, les troubles de type autistiques ont littéralement explosé : en 1975, un enfant sur 5.000 en présentait aux Etats-Unis… en 2014, c’était 1/68.
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